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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 11:33
l'esprit républicain

Les Républicains ont-ils combattu partout et toujours le racisme et l’antisémitisme ? Oui. Le F.N. non.

Les Républicains se sont-ils toujours opposés à l’exclusion et à la division entre les citoyens de ce pays ? Oui. Le F.N. non.

Les Républicains sont-ils foncièrement attachés à l’esprit de tolérance ? Oui. Le F.N. non.

Les Républicains ont-ils toujours manifesté un esprit d’ouverture et d’hospitalité envers les réprouvés et les persécutés des tyrannies à travers le monde ? Oui. Le F.N. non.

Les Républicains restent-ils attachés au droit du sol ? Oui. Le F.N. non.

Et l’on pourrait continuer d’égrener ainsi tout ce qui constitue l’héritage des Lumières et de la Révolution Française et distingue résolument les authentiques Républicains du Front National de Madame Le Pen et de son père.

Alors, oui, le F.N. est un parti politique d’existence légale. Mais n’en déplaise à ceux d’entre les Républicains qui jouent sur les mots pour prétendre refuser d’opérer la distinction entre les partis respectueux de ce qui fait le lot de nos valeurs communes et le F.N. qui s’en détache résolument, il ne s’agit pas lors d’une élection, de pratiquer on ne sait quel front républicain qui n’est pas le sujet, mais simplement de réaliser un vote républicain, bref un choix qui illustre bien la différence qu’il y a entre tous ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs et ceux qui s’en excluent ou les rejettent. Mme Le Pen a l’art de détourner le langage pour donner l’illusion que son parti s’est assagi et aurait intégré les rangs des partis républicains, mais le fond de sa doctrine reste fidèle aux fondamentaux du parti de son père.

En l’occurrence, prétendre renvoyer dos à dos le P.S. et le F.N. comme le fait l’UMP dans l’élection partielle qui se déroule dans le Doubs ce février 2015 est hypocrite et fait le jeu du F.N.  La droite fait de la « politique politicienne » qu’elle prétend pourtant dénoncer à tout bout de champ. En fait, peu importe pour elle d’offrir un siège sur un plateau d’argent au F.N, pourvu qu’elle en prive d'un le P.S. Bel esprit républicain et splendide démonstration de sens politique !

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 08:55

Suite aux odieux massacres du 7 janvier 2015 perpétrés par les frères Kouashi contre les dessinateurs de Charlie Hebdo et ceux du 9 janvier 2015 commis par Amedy Coulibaly contre une policière et les clients de l’hypermarché casher de la porte de Vincennes, tous deux au nom de l’Islam, prétendaient-ils, des voix commencent à se faire entendre ici ou là pour regretter l’initiative de Charlie Hebdo d ‘avoir publié en 2006 les caricatures de Mahomet, ce qui aurait provoqué, avancent-elles, l’enchaînement des réactions meurtrières citées plus haut.

De même, des manifestations violentes se déroulent dans certains pays musulmans, accompagnées de pancartes affichant « Je ne suis pas Charlie », voire des drapeaux français brûlés, pour protester contre la publication que Charlie Hebdo a décidé d’une caricature de Mahomet demandant pardon à la suite des massacres perpétrés en son nom.

Bref, certains semblent regretter que Charlie Hebdo, et avec lui la presse dans son ensemble ne fasse pas preuve d’un peu plus de retenue ou de prudence dans leurs proclamations ou leurs dessins. En un mot, on souhaite en quelque sorte une certaine autocensure.

D’entrée, notons que personne n’est contraint d’acheter Charlie Hebdo ou simplement de le lire. On peut ne pas apprécier son esprit provocateur ou outrancier sans pour autant vouloir imposer une restriction de la liberté d’expression, encore moins recourir à l’assassinat. Et en dernier recours, les tribunaux sont là pour faire respecter la loi et la décence.

Certains suggèrent même que l’hebdomadaire aurait délibérément provoqué le buzz afin d’accroître ses ventes et renflouer ses finances en chute libre. Et quand bien même, cela justifierait-il le recours au crime ? Non, bien entendu.

Au demeurant, tout cela n’est que faux semblant. N’était Charlie Hebdo, les tueurs et leurs commanditaires auraient choisi un autre prétexte pour accomplir leur sinistre besogne. Ils veulent intimider le monde libre et imposer leur modèle d’une société sanglée dans la charia. Ils cherchent à instaurer un fascisme vert sous couvert de religion.

Et d’ailleurs, quel rapport entre les caricatures de Mahomet et bien des évènements en Afrique ou ailleurs qui ont précédé cet incident ?

Ainsi, bien avant que Charlie Hebdo ne publie ses caricatures, le britannique Salman Rushdie s ‘était vu infliger une fatwa en 1988 pour avoir publié ses « Versets sataniques ». La bangladaise Talisma Nasreen qui militait pour le droit des femmes en pays musulman avait subi le même sort en 1993.

Kaled Kelkhal en commettant ses attentats meurtriers en France en 1995 pouvait-il deviner la publication de Charlie Hebdo en 2006 ? Et Mohammed Merha, qui pouvait-il prétendre venger en assassinant des enfants juifs en 2012 ?

Ne commettons pas la funeste erreur des partis de gauche qui en Allemagne dans les années 30 se divisaient sur l’attitude à opposer à la montée du nazisme. Certains considéraient cette bataille comme une querelle entre bourgeois et capitalistes auxquels ils voulaient réserver leurs coups. On a vu ce qui s’en est suivi.

On peut comprendre l’émoi des musulmans sincères pour lesquels le blasphème est inacceptable. Mais ils doivent comprendre que cela fait partie de notre propre histoire et qu’ils ont toujours la liberté de boycotter les publications qui leur semblent contrevenir à leur propre éthique.

Mais en tout état de cause, ne cédons pas à l’intimidation que tentent de nous imposer les fanatiques. Sachons défendre résolument la démocratie et la liberté contre tous les extrémismes

Non au fanatisme
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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 17:09

Pour certains, condamner les assassinats perpétrés par les extrémistes Kouachi et Coulibaly n’impliquait pas nécessairement qu’il ait fallu manifester en compagnie de prétendus démocrates qui habituellement bafouent les droits élémentaires des Palestiniens comme Netanyahou, ou qui ligotent la liberté d’expression tels les dirigeants turcs ou autres. Certes, il y avait dans les rangs des manifestants de curieux zélateurs de la démocratie et de la liberté.

Mais il semble qu’il y ait en l’espèce un profond malentendu. La manifestation du 11 janvier 2015 visait essentiellement à condamner résolument les assassinats perpétrés par des forcenés prétendant sanctionner ce qui à leurs yeux est un blasphème. On peut tout à fait dénoncer ce qu’on reçoit comme une insulte, débattre de ce qu’on classe au rang du sacré, il y a en la matière largement divergence. Rien de ce côté qui implique qu’on manifeste. C’est le recours au meurtre comme riposte qui soulève les foules et les met en mouvement. Fallait-il trier parmi les candidats ? Quand un pratiquant se rend à l’office religieux, prend-il soin de vérifier que tous les assistants à la célébration ont pris avant de s’y rendre la précaution de se purifier à confesse ? Que tous sont de sincères et fervents pratiquants qu’on peut côtoyer?

Dans la guerre contre le nazisme et la barbarie, fallait-il rejeter la participation de Staline le fossoyeur des peuples ?

A se crisper sur un tel tri vertueux, on peut parier sans risque que les rangs des manifestations de tous ordres seraient tragiquement clairsemés.

Donc, est Charlie qui veut, et félicitons nous sans retenue que la manifestation ait été un franc succès.

Être ou ne pas être Charlie?
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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 15:54

« Fallait-il publier ces dessins jugés insultants dans le monde musulman » ? (Le Monde 11/12-1-2015)

Publier n’étant pas afficher, on répondra clairement et sans hésitation : « Publier oui, afficher non ». Pourquoi ?

La liberté d’opinion, et donc celle d’expression en démocratie étant non négociables, rien ne saurait les limiter à condition de respecter les consciences.

Or, personne n’est obligé d’acheter ou de consulter une publication. Il serait donc paradoxal qu’un journal, une revue ou un livre présuppose l’étendue de son lectorat pour contrôler ou limiter son champ de commentaire d’analyse ou de critique. Ce serait de l’autocensure. Que ceux que le sujet heurte passent leur chemin. Chacun achète et lit ce qu’il veut.

Autre chose est d’afficher un thème, une caricature. L’affiche s’impose au public, le passant ne peut l’éviter. Ainsi, dans le passé une affiche représentant Jésus en érection sur la croix ou Marie enceinte, aujourd’hui Mahomet dans une représentation offensante infligés au public sont ou seraient des manifestations blessantes dans la mesure où inévitablement, ces affiches interpellent le tout venant. Le choix est donc clair, il n’y a pas dilemme.

La querelle est donc superfétatoire. En vérité, gardons nous de nous laisser entrainer dans une dérive qui verrait s’imposer insensiblement le délit de blasphème. Il serait alors bientôt plus permis de critiquer une croyance. Reviendrait-on au Moyen Age où on brûlait les « hérétiques » en place publique?

la censure

la censure

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 12:32
Charlie Hebdo

Liberté, liberté chérie

Combats avec tes défenseurs,

Que tes ennemis expirant

Voient ton triomphe et notre gloire

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 17:40

images

Une crèche de Noël dans les lieux publics en pays laïc ? La question en soi ne vaut guère un crêpage de chignons. Certes il y a l’enfant Jésus, mais il y a aussi  des santons de Provence qui attestent que nous sommes en présence aussi d’une vieille tradition populaire.

Mais au-delà de cette querelle picrocholine, n’y a-t-il pas pour certains un message subliminal, la crèche ne servant que de masque ?

Ne doit-on pas comprendre que pour d’aucuns, il s’agit au moyen de cette démonstration d’affirmer une sorte d’entre soi, de dire que « C’est nous les Gaulois », « vous autres n’êtes pas de chez nous » ?

Oui, qu’on le veuille ou non, la France, et avec elle tout l’Occident est d’héritage gréco-romain de même que judéo-chrétien. Les paysages, le calendrier, les prénoms, l’art le prouvent. Et alors ? C’était hier. Il ne s’agit pas de l’évacuer ou de l’occulter, mais l’héritage est en enrichissement  continu. Aujourd’hui, ne mange-t-on pas partout du couscous, des nems ou du curry d’agneau ?

De fait, la véritable question qui vaille qu’on débatte est de savoir comment aujourd’hui, en France, vivre ensemble. En quelles valeurs communier pour former la communauté ? Bref, rechercher le partage plutôt que l’exclusion.

 

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 19:31

20070614Chimulusstocks_0.jpgA bien y réfléchir, qu'un gouvernement plombé par l'héritage des turpitudes de l'ancienne majorité de droite soit contraint de piocher dans les poches de ses concitoyens pour redresser les finances de l'Etat, on peut l'admettre en grinçant des dents. Et que face à la compétition féroce que subissent les entreprises françaises au sein de la mondialisation, il cherche à les muscler en les soulageant financièrement, cela n’est que logique.

Mais que dans le même temps, il fléchisse sous les admonestations d’un patronat particulièrement offensif, voire provocateur envers les salariés, la partie n’est plus équitable, ni supportable. Or, à quoi assiste-t-on ?

Le pacte de responsabilité est bien un plan d’aide aux entreprises pour les rendre compétitives et devrait leur permettre de garnir leurs carnets de commandes et d’embaucher. Encore faut-il que leurs dirigeants jouent pleinement le jeu.

Mais au-delà ? Quid des patrons ?

De plus en plus de cabinets d’optimisation fiscale incitent les dirigeants d’entreprises à se verser à eux ou à leurs familles des dividendes non soumis aux cotisations sociales plutôt que des salaires, Une étude du cabinet Henderson publiée en août avait fait état d’un bond de 30 % des dividendes au deuxième trimestre. 

Un amendement voté par les députés dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 devait permettre de renforcer la lutte contre ces pratiques qui tendent à verser aux patrons des rémunérations soumises uniquement aux prélèvements sociaux sur les revenus du capital de 15,5 %, et non à l’ensemble des cotisations sociales, qui se situent autour de 35 %. En quelque sorte, remédier à un sérieux coup de canif patronal sur le budget de la Sécurité Sociale et en fin de compte à un préjudice certain pour les salariés..

L’amendement prévoyait que la mesure s’appliquerait uniquement pour les dividendes supérieurs à 10 % du capital détenu de l’entreprise, et seulement pour les dirigeants possédant plus de 50 % des parts. Petit coup de rabot bien indulgent au demeurant.

Or, après quelques jours de lobbying patronal intense, le gouvernement a décidé de renoncer, jeudi 30 octobre, à soumettre certains dividendes au paiement de cotisations sociales. Exit l’amendement. Une fois de plus, et qui plus est, sous un gouvernement dit de gauche, la politique se fait « à la Corbeille ».

Le roi Ubu dirait: "Par ma chandelle verte, Merdre alors!

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 08:51

 

250997Post12egoisme.jpgS’agissant de la modulation des prestations familiales selon les revenus, « la réforme d’aujourd’hui risque d’accentuer encore le sentiment pour ces « classes moyennes supérieures » d’être les financeurs des avantages des autres, sans en recevoir aucun » nous dit Samuel Laurent (le Monde 18/10/2014) 

Universalité, avantages des autres nous dit-on. Comment en cette période de crise profonde où le nombre de précaires et de chômeurs se compte par plusieurs millions peut-on oublier si allègrement les notions de solidarité et de redistribution ? 

Avantage des autres quand ces autres doivent le plus souvent se « contenter » des 509,30 euros par mois (RSA) ou au « mieux » 1 445,38 euros brut mensuel (SMIG)  tandis que nos pauvres sacrifiés les « moins bien » lotis perdent 68€ alors que par ailleurs ils conservent la garantie de leurs 6000€ mensuels ou plus? Sans recevoir aucun avantage en retour ? Ils sont déjà assurés de conserver leur emploi et leurs confortables revenus. N’est-ce pas l’avantage le plus précieux par les temps qui courent ? Qu'en pensent les chômeurs? 

La décence voudrait qu’on cesse un peu de tourner autour de son étroit périmètre personnel pour se montrer un peu sensible aux difficultés, voire à la détresse souvent, dans lesquelles se débattent beaucoup d’entre nous. L’universalité, ce devrait être avant tout le ciment social que garantit la solidarité par la redistribution. Qui avait si justement dénoncé « la fracture sociale » qui nous menaçait et que révèle soudain cet égoïsme assumé ?

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 12:58

la schizophrenie

La mondialisation et les nouvelles technologies ont radicalement changé l'environnement dans lequel évolue l'économie, désormais sans entraves, dans tout le village planétaire. Et dans ce contexte, le politique s'est laissé confisquer son pouvoir au profit de la finance - "l'Etat ne peut pas tout" disait très justement Jospin. Mais "le premier qui dit la vérité, il sera exécuté" semblait répondre Guy Béart.

Mais en France, les entrepreneurs sont frileux, sans imagination, l'innovation en berne, se contentant de pleurnicher sur leur manque de compétitivité, leur seule valeur d'ajustement restant l'emploi et les salaires. En cas d'alerte, la libération de l'espace leur laisse la faculté de filer vers des cieux qui leur sont le plus favorables. Quant à la gauche, elle continue de ressasser ses vieilles lunes idéologiques comme s'il suffisait de guerroyer dans le cadre national pour venir à bout des résistances patronales. Au demeurant, il n'y a plus de patrons au sens familial du XIXè siècle. Il n'y a que des groupes financiers anonymes dont les capitaux circulent à travers le monde comme l'eau le long de la rivière. Allez lutter contre des fantômes sans os. Il manque une nouvelle Association Internationale du Travail qui œuvrerait au plan mondial dans l’intérêt des travailleurs face à l’arrogance des financiers sans frontières.

Chez nous, pas d'innovation chez les entrepreneurs frileux, pas d'idées  novatrices qui répondraient au nouveau défi dans la gauche archaïsante, seulement des trublions tentés par des jeux personnels, l’œil rivé sur l’horizon électoral, autistes face aux bouleversements du siècle. C'est la chienlit. Mais comme la droite n’est guère plus glorieuse, déchirée par ses guerres de chefs et stérile de projet alternatif, le peuple peut attendre, le ventre creux et la sébile vide.

Est-ce ainsi que nos élites conçoivent leur fonction sociale ? On devrait leur conseiller la lecture de Alexis de Tocqueville et ses considérations sur la désertion des élites aristocratiques du XVIIIè siècle[1].



[1] Alexis de Tocqueville : L’Ancien régime et Ra révolution

 


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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 13:55

images.jpgRisquons un inventaire à la Prévert de quelques exemples de la folie des Hommes :

1208-1229 : la croisade contre les Albigeois est dirigée par le légat pontifical Arnaud Amaury, abbé de Citeaux. Aux assaillants, il aurait ordonné : « Massacrez les tous car le Seigneur connaît les siens ». Ce que la tradition historiographique a traduit en : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ».

Conquête de l’Amérique au XVè siècle : la population amérindienne est décimée par les maladies et l’exploitation systématique.

Avril 1915-Juillet 1916 : le massacre des Arméniens est entrepris sous les ordres du gouvernement des « Jeunes Turcs » dans l’Empire Ottoman.

26 avril 1937 : les aviateurs de la Légion Condor envoyée par Hitler pour soutenir Franco entreprend la destruction sous les bombes de Guernica et de sa population en pays basque.

19 avril-16 mai 1943 : les forces d’occupation allemandes entreprennent l’ élimination systématique de la population juive internée dans le ghetto de Varsovie.

1er Août-2 Octobre 1944 : l’insurrection de Varsovie est cruellement réprimée par les forces d’occupation allemandes.

Pendant toute la guerre 1939-1945 : le génocide tuant plus de 6 millions de juifs (la Shoa), résistants, tziganes, et autres.

1975-1979 : Les Khmers Rouges au pouvoir au Cambodge entreprennent systématiquement le massacre de plus d’un million et demi de cambodgiens, soit 21% de la population du Cambodge de l’époque.

Aujourd’hui, en Syrie, en Libye, en Afghanistan, en Irak, à Gaza, des populations entières subissent les affres de la guerre et de ses effets meurtriers.

On ne manquera sans doute pas, comme à chaque fois que les horreurs auront cessé, de défiler fièrement devant des pancartes portant encore une fois en lettres majuscules : « Plus jamais ça », comme en 1919 après la guerre on avait parlé de la Der des Ders.. Et après ?

Après, il faudra préparer d’autres pancartes pour le défilé suivant.

Il faudrait se répéter sans cesse les paroles écrites par Jean Cayrol pour accompagner le film d’Alain Resnais, « Nuit et Brouillard » :

« Qui de nous veille de cet étrange observatoire, pour nous avertir de la venue des nouveaux bourreaux ? Ont-ils vraiment un autre visage que le nôtre ? Quelque part parmi nous il reste des kapos chanceux, des chefs récupérés, des dénonciateurs inconnus …

Il y a tous ceux qui n’y croyaient pas, ou seulement de temps en temps.

Il y a nous qui regardons sincèrement ces ruines comme si le vieux monstre concentrationnaire était mort sous les décombres, qui feignons de reprendre espoir devant cette image qui s'éloigne, comme si on guérissait de la peste concentrationnaire, nous qui feignons de croire que tout cela est d’un seul temps et d’un seul pays, et qui ne pensons pas à regarder autour de nous, et qui n’entendons pas qu’on crie sans fin. »

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