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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 10:51

 0403-presseurop-copie-1Aux législatives partielles de Villeneuve sur Lot en Juin 2013, le Front National parti d’extrême droite est arrivé au premier tour en 2° position avec plus de 26% des voix devant le PS qui se trouve ainsi éliminé du jeu.(54,12% d'abstention)

Le premier réflexe conduit à lier ce résultat au choc qu’a provoqué dans l’opinion publique l’affaire Cahusac[1].

Certes, ce scandale n’a pas dû être absent des isoloirs, au moment de glisser le bulletin dans l’enveloppe. Et des électeurs désabusés ont sans doute déserté les urnes, taraudés par le slogan « tous pourris ». Mais se borner à ne retenir que cet unique phénomène si grave a-t-il pu être dans l’esprit des citoyens serait une fois de plus passer à côté du véritable malaise que vit la société d’aujourd’hui.

Tous les laissés pour compte des bouleversements socio-économiques que traverse aujourd’hui la société ne se sentent plus protégés par les mécanismes que les luttes sociales successives puis les gouvernements de l’après-guerre avaient mis en place pour justement assurer la justice sociale. Ce qui a constitué ce qu’on a appelé « le modèle social français » et qui faisait l’admiration des pays étrangers est désormais vécu par les entrepreneurs et il faut le dire, par les actionnaires, comme des freins insupportables à la croissance et au profit, mais surtout à la rentabilité du capital. Les finances et le profit ont pris le pas sur l’économie dite aujourd’hui « réelle ». Il convient donc d’entreprendre méthodiquement le démantèlement de ce qui constituait ce modèle social qui assurait bon an mal an la justice sociale et rendait encore possible l’ascenseur social.

Mais, désormais, seuls ceux qui ont des bases matérielles solides ou sont en mesure de s’assurer des réseaux efficaces échappent à la menace du naufrage social. Pour les autres, qu’on dénomme « les petites gens », il y a eu encore, pendant une période intermédiaire des organismes sociaux ou politiques pour leur apporter un soutien ou une entraide. Par exemple, longtemps le parti communiste a « fait les cages d’escaliers », témoignant sa solidarité à « la classe ouvrière ».

Aujourd’hui, même ce parti a déserté les tours et immeubles, et les partis politiques traditionnels ont trop vite effacé de leur horizon la classe ouvrière, considérée comme en voie de disparition.

Pourtant, cette class ouvrière existe bel et bien. Elle a simplement changé de visage. Elle englobe toutes ces petites gens qui galèrent pour faire vivre les leurs, tous ceux qui tremblent à l’idée de vivre la dégringolade de leur condition déjà bien précaire. Plus personne ne parle de leurs conditions de vie, ne tient un langage qui reflète véritablement leurs préoccupations ou leur donne l’espoir d’une issue favorable.

Or, quelqu’un a bien saisi cette opportunité, l’intérêt de ce « créneau ». C’est Marine Le Pen. Son père parlait surtout aux aigris du pétainisme ou de l’Algérie française et limitait donc son pré carré à ce bataillon étriqué d’activistes.

Mais elle, a compris le bénéfice qu’il y avait à tirer en tenant un langage simple, simpliste même, qui laisserait croire à tous ceux qui se sentaient orphelins de la politique que le « n’y a qu’à » de son programme suffirait à les sortir du marasme. De plus, il faut reconnaître que toutes ces affaires nauséabondes que sont les affaires Bettencourt, Cahusac, Tapie et d’autres, bien récupérées pour nourrir le « Tous pourris » des héritiers du poujadisme ne peuvent que grossir au moindre mal les rangs de l’abstentionnisme, au pire les  partis exrêmistes.



[1] Jérôme Cahusac, d’abord président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale, puis ministre du budget du gouvernement Eyrault s’était fait le pourfendeur intraitable des évadés fiscaux, alors qu’il avait caché être lui-même détenteur de comptes clandestins dans des paradis fiscaux, et menti à ses pairs..

 

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 13:46

 

manifestation_anti_fascisme.jpgJean-François Copé est indéfectiblement égal à lui-même.

 Lors de la présidentielle de 2012 comme des législatives de 2013, il mettait le Front national et le Front de gauche dans le "même sac" pour justifier sa stratégie du ni-ni (ni-FN, ni- front républicain) et refuser tout appel au désistement des candidats UMP au second tour pour faire battre celui du Front national. Mme Kosciusko-Morizet et nombre de « poids lourds » de l’UMP lui avaient d’ailleurs emboité le pas. Déjà en 1940,  le Général De Gaulle déplorait que « nombre de ces gens de droite proclamaient ‘Plutôt Hitler que Staline ‘.

Re-belote en 2013 :

Après la mort de Clément Méric, ce militant d’extrême-gauche tué début juin 2013 dans une bagarre avec des skinheads d’extrême-droite, M. Copé a demandé la dissolution des groupuscules d’extrême-droite, et de ceux d’extrême-gauche, mettant en parallèle les différents protagonistes de la bagarre qui a entrainé la mort du jeune homme. 

Or, quelle que soit leur propension parfois à la violence, les groupes d’extrême-gauche tuent-ils comme c’est parfois le cas à l’extrême-droite ?

Les groupes d’extrême-gauche ont-ils participé jadis à des « ratonades »? Propagent-ils des thèmes discriminatoires, racistes, xénophobes, homophobes,  ?

Nient-ils la réalité des camps nazis d’extermination ou les ravalent-ils à un simple détail de la guerre ?

Proclament-ils en matière sociale la préférence nationale ?

Réclament-ils le retour à la peine de mort ? L’abolition du droit à l’avortement ?

Bref, expriment-ils dans leurs proclamations ou dans des manifestations des thèmes incompatibles avec les valeurs républicaines ?

Clairement, non. Jamais. L’extrême-droite, si. L’extrême-gauche affirme combattre le fascisme, l’extrême-droite pratique le salut fasciste.

M. Copé le sait très bien. Mais il cherche à noyer le poisson. Ne pas froisser les partisans ou les sympathisants de l’extrême-droite pour tenter de capter à l’occasion leurs suffrages, et empêcher à tout prix la gauche de l’emporter lors des consultations électorales.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 12:35

 

Evasion-fiscale.jpgEvasion fiscale, pudiquement nommée « optimisation fiscale »

Au cours de l’émission « C dans l’air » du 11 juin 2013 à 17h45 sur la 5, on apprend que Hervé Falciani, l’ancien informaticien de la banque HSBS, avait remis sa liste de 3000 évadés fiscaux français à Arnaud Montebourg, député PS ayant déjà présidé une commission parlementaire enquêtant sur les paradis fiscaux, lequel l’avait transmise en 2010 à Jérôme Cahusac, alors président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale.

Or, au lieu de déclencher une enquête minutieuse comme sa fonction lui en donnait le pouvoir, ce dernier  dont le frère André était un des dirigeants de la banque était resté silencieux.

On peut tout de même s’étonner que devant ce mutisme, Arnaud Montebourg n’ait aucunement réagi. Il y avait là une occasion bienvenue pour amorcer un important redressement fiscal dont les finances publiques avaient bien besoin .

Comment après une telle carence s’étonner de la réaction populiste du « tous pourris » ?

Au demeurant, quelle belle hypocrisie de la part de tous ces avocats fiscalistes , que de masquer la fuite fiscale sous le vocable « optimisation fiscale ». Comme le dit le syndicaliste Edouard Martin, doit-on appeler « optimisation du transport » quand on prend sa mobylette pour aller à la gare ? Prend-on les contribuables -auxquels le moindre oubli ou la moindre erreur dans leur déclaration est traquée et sanctionnée- pour des c..., ou des gogos ?

Naguère, Les Sarkosy, Wauquier et autres Lefèvre ou Copé traquaient les chômeurs comme des tricheurs, et l’indemnisation du chômage comme un « cancer de l’assistanat » (sic). On aimerait savoir aujourd’hui comment ils baptisent  la désertion et l ‘incivisme de ces « optimisateurs fiscaux » qui pillent les finances publiques à coup de milliards. On estime l’évasion fiscale aujourd’hui en France à près de 60 milliards d’euros, soit 4 fois le trou de la Sécurité Sociale. Voilà au moins qui pourrait soulager un peu la rigueur ou l’austérité que vivent en ces jours gris les contribuables qui ne peuvent rien « optimiser », eux.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 13:31

eponge.jpg

Frigite Barjot et Gilbert Collard se faisant la bise, Béatrice Bourges, Christine Boutin, Jean François Coppée, Henri Guaino, Hervé Mariton, Civitas, etc... soutiens ou associés dans une même manifestation dite contre le mariage pour tous, mais en vérité contre la gauche au pouvoir, sont-ce des prémices à des convergences futures encore inavouées ? Les élections municipales approchent, et il faudra montrer une vigilance accrue pour démasquer les alliances ou les neutralités actives entre ces mêmes mouvances de droite. Au demeurant, une certaine porosité semble d’ores et déjà convenir sans état d’âme entre tous ces courants.

On a déjà assisté à d’hypocrites ni-ni ou refus de réflexe républicain de la part de la droite de gouvernement lors de précédentes consultations électorales, favorisant ainsi une victoire d’extrême droite contre la gauche. Sans faire de parallèles excessifs, rappelons tout de même qu'il fut un temlps où une certaine droite que De Gaulle a dénoncée dans ses mémoires proclamait "Plutôt Hitler que Staline".

Par les temps de crise qui courent, le risque est grand de voir ceux qui souffrent ou désespèrent de leurs gouvernants se tourner vers les extrêmes qui exploitent leurs souffrances et leurs misères, pratiquant sans vergogne le « y a qu’à » et les excès verbaux pour vendre de l’illusion ou du mensonge.

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 13:20

 

manif_anti-ligues.jpgOn peut légitimement contester le projet de loi sur le mariage dit pour tous ou simplement  penser qu’il y avait d’autres problèmes bien plus urgents à résoudre que de se précipiter à légiférer pour une minorité qui avait déjà acquis son droit d’exister et de vivre à sa manière. On peut aussi exprimer son opposition par des manifestations organisées dans le cadre de la loi. Tout cela est du domaine de la démocratie garantie au sein de la République.

Or, se saisissant du mécontentement exprimé par une bonne partie de l’opinion publique, des groupuscules gravitant autour des milieux d’extrême droite ou d’intégristes catholiques s’invitent dans les manifestations en les radicalisant, allant jusqu’à l’affrontement violent avec les forces de l’ordre, ou s’en prenant physiquement à des personnalités politiques ou des medias ou à leurs sièges, voire sous le couvert de défendre des valeurs morales ou culturelles, exprimant une homophobie latente.

Et à court d’idées neuves et constructives, de programme alternatif, englué dans l’imbroglio provoqué par son putsch sur son parti, M. Coppé pourtant parlementaire lui-même, n’hésite pas à courir derrière ces extrémistes, à engager ses troupes dans ces tentatives de déstabiliser le pouvoir par des agitations de rues, prétendant s’opposer au vote des lois au Parlement par des troubles sur la voie publique.

A-t-il oublié qu’en mai 2003, M.Raffarin alors chef d’un gouvernement de droite avait affirmé : « la rue ne gouverne pas », que M.Sarkosy alors candidat en 2012 à une réélection à la présidence de la République avait clamé : « Avec nous, la rue n’a jamais fait la loi dans la République » ?

Car, effectivement, faut-il rappeler à M.Coppé et à ses fidèles qu’en démocratie, c’est au sein des assemblées élues par les citoyens que se font les lois ? Et si telle loi semble insupportable ou contestable, il appartient aux instances compétentes comme le Conseil Constitutionnel de l’invalider, ou au Parlement lui-même de la réformer. Mais un principe demeure, immuable : « Dura lex, sed lex ». La loi est sévère, mais c’est la loi.

On ne peut pas se prétendre républicain, exercer des fonctions parlementaires, et se compromettre avec ce qui rappelle les ligues extrémistes ou factieuses du siècle dernier pour dévoyer la République.

Aux républicains authentiques donc de faire comprendre à tous les trublions et les factieux que la République ne cèdera pas à la chienlit !

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 13:31

tricheurs-copie-1.jpg

En réaction à la forfaiture Cahusac, et pour calmer l’opinion publique, le gouvernement met tous les responsables politiques en demeure de publier le détail de leur patrimoine personnel. Est-ce vraiment la bonne réponse à la colère du public ?

Quand on aura établi un classement des personnalités politiques selon le niveau de leur fortune, aura-t-on acquis la garantie de leur probité ? Seront-ils plus ou moins honnêtes qu’ils seront plus ou moins riches ? Et détectera-t-on ce faisant, ceux qui se seront enrichis durant leur mandat en profitant de leur position ou du cumul de leurs casquettes ?

Non, véritablement, comment peut-on de façon aussi simpliste, voire quelque peu démagogique céder à un tel réflexe populiste ? Est-ce de la naïveté, de l’amateurisme  ou de la précipitation ?

Une question bien plus sérieuse est celle de l’évasion ou de la fraude fiscale.

D’après le Syndicat Solidaires-Finances publiques, la fraude fiscale qui était estimée en 2007 entre 42 et 51 milliards d’euros, est passée 5 ans après entre 61 et 80 milliards d’euros.

On estime que la fraude fiscale (travail dissimulé) se situe entre 12,5 et 18,5 milliards d’euros, tandis que la fraude aux prestations sociales est évaluée à 30 milliards.

Cela signifie que le total des fraudes contre les finances publiques équivaut grosso modo au déficit de l’Etat et de la Sécurité Sociale réunis. Et au bout du compte, c’est le contribuable spolié qui paie la facture

Autrement plus sérieuse et efficace pour répondre à l’attente et l indignation des Français serait de se donner les moyens de combattre cette tricherie nationale largement pratiquée que sont la fraude et l’évasion fiscale. L’Etat en a les moyens, qu’il se les donne. Plutôt que de livrer en pâture à l’opinion publique ceux qui le plus souvent ont acquis leurs biens par héritage ou par leur travail, qu’il mène une chasse sans merci contre ceux qui amassent des fortunes « en dormant » ou en trichant sur le dos des contribuables et les dissimulent « off shore » .

De même, qu’on limite le nombre (un seul) et la durée des mandats (deux mandatures maximum) pour éviter la professionalisation et la nomenklatura qui donnent aux mandatés la notion de toute puissance et d’impunité.

Qu’on cesse de céder au slogan populiste qui veut que « tous (soient) pourris ».

Ainsi peut-être, pourra-t-on enfin espérer réenchanter la politique.

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 11:09

portes-copie-1.jpgLa droite, aujourd'hui empétrée dans ses querelles intestinales et ses guerres de chefs, dépourvue de projet alternatif et donc sans voix, déstabilisée par le putsch de son pseudo président, a trouvé dans le lamentable épisode Cahusac l’aubaine qu’il lui fallait pour manifester son existence.

Et elle n’a de  cesse de faire feu de tous bois pour tenter de désarçonner le gouvernement et à travers lui le Président de la République. Elle n’a pas digéré sa défaite électorale à la présidentielle qu’elle considère comme une injustice qui l’aurait privée de son droit « héréditaire » à se maintenir indéfiniment au pouvoir.

En conséquence, le public a droit à un déluge d’imprécations, de contre-vérités, voire d’injures de la part de ses ténors, dans et hors de l’enceinte de ce qui devrait être le temple des débats et des projets, l’assemblée nationale devenue une véritable foire d’empoignes ou une basse-cour bruissant de chamailleries tonitruantes et vulgaires indignes de prétendus représentants de la nation.

Au demeurant, cette droite est-elle si bien placée pour faire la leçon ou demander des comptes dans la tempête, engluée qu’elle est elle-même dans bien des imbroglios judiciaires à épisodes interminables ? Voilà l’hôpital se moquant de la charité ! Qu’elle balaie donc devant sa porte avant de jouer les père-la-vertu.

 

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 13:35

kung-fu-panda.jpgLa cohorte des distingués dénigreurs que sont les Brigitte Bardot, Johnny Halliday, Gérard Depardieu, Gérard Lanvin ou autres Anelka ou Kassovitz nous ont copieusement abreuvés ces derniers jours de leurs diatribes contre la France et les Français. A défaut d’inspiration, cracher dans la soupe peut procurer des frissons. Merci pour eux.

Mais avant de vomir leurs insanités envers leur propre public, se sont-ils un instant demandé à qui ils doivent leur notoriété ? Le seul talent, s’il en est, suffirait-il à leur apporter l’aisance et le confort dont ils jouissent largement si le public, donc les Français sur lesquels ils crachent leur fiel, les avaient boudés ?

Et cerise sur le gâteau, celle qui s’est parée durant tout un quinquennat du titre de Première Dame de France dans et hors des frontières y est allée allègrement de son propre délire : « Les Français, ils sont minables ... je ne suis pas du tout française, j’ai un passeport italien ». Ça une Dame de France, et de surcroît la première ? De qui se moque-t-on ? Que fait-elle alors en France? Pourtant, son président de mari n’avait-il pas dit dans un discours prononcé en avril 2006, dans la Salle Gaveau, alors qu’il était encore ministre de l'Intérieur: "S'il y en a que ça gêne d'être en France, je le dis avec le sourire mais avec fermeté, qu'ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu'ils n'aiment pas". M.Sarkosy aurait-il caché durant tout son séjour dans les ors de la République une immigrée clandestine ?

Trève de plaisanterie. Méprisable opportunisme que tout cela! Souvenons-nous des fables de notre passé scolaire : « Je suis oiseau, voyez mes ailes, ... je suis souris, vivent les rats »[1].

Mais il convient de retenir ce morceau d’anthologie dont nous gratifie la prétendue Première Dame à toutes fins utiles. Et pour l'heure, que les grincheux et les pleurnichards s'en aillent avant que l'on ne leur "botte le train"! Remember donc !



[1] Jean de la Fontaine : La Chauve-souris et les deux Belettes

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 09:55

2012-02-13-al-qaeda-al-shabaab-618-408

Parlant du terrorisme islamiste, le ministre de l’intérieur Manuel Valls l’a qualifié de « fascisme vert ».  Et Jacques Lang, désormais président de l’Institut du Monde Arabe et jamais avare d’une confusion de dénoncer un risque de stigmatisation de l’Islam.

Pour le coup, voilà bien un fâcheux amalgame. Car, qui peut sérieusement confondre l’Islam, une des religions monothéistes les plus répandues à travers le monde, avec ce terrorisme sanguinaire et fascisant qu’est le terrorisme islamiste s’appuyant sur une interprétation des plus radicales et le plus souvent détournée des principes du Coran pour tenter d’imposer sa férule sur tout une population fanatisée ? Un mouvement qui pratique la flagellation ou la lapidation des femmles, la décapitration en place publique, qui recourt au rapt, à la terreur et à l’assassinat individuel ou collectif pour s’imposer, qu’est-ce sinon un mouvement fasciste ? Et fasciste vert puisqu’il prétend parler au nom de l’Islam. N’ayons donc pas peur des mots. Il faut parler clair et agir avec fermeté, et les musulmans authentiques, sachant pertinemment de quoi on parle ne manqueront pas de se compter résolument parmi les ennemis de ce fascisme sournois et destructeur.

Donc, pour que les choses soient claires disons:

Vouloir contrôler les corps, les cœurs et les esprits de tout un chacun, c'est du totalitarisme. Et vouloir y parvenir par l'intimidation ou la terreur, c'est du fascisme. Rien de moins. Et il faut le combattre résolument.

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 13:25

 

leviathan-PatriciaHarrington-dvd.jpgPas plus les medias que les instances politiques ou intellectuelles n’ont été avares de commentaires ou de sentences concernant le dit « mariage pour tous », comme s’il s’agissait d’un problème de vie ou de mort. Les quolibets et les invectives n’ont guère manqué, et dans les deux camps. Il s’en est suivi des manifestations de rue monstres, démontrant à quel point les campagnes médiatiques avaient su mobiliser l’opinion publique. Or, y était-il question de mort d’homme, ou même simplement de salubrité publique ? Mais le buzz a bien fonctionné, alimentant un feuilleton prolixe.

Parallèlement, les malheureux salariés d’ Arcelor-Mittal de Florange se débattaient avec la dernière énergie pour tenter de préserver la survie de leurs emplois face à l’indifférence générale. Dans ce cas précis, la sécurité matérielle de toutes leurs familles était bien en jeu, la stabilité et la dignité des salariés se jouaient à tous les niveaux. Y avait-il eu la mobilisation des médias et l’émoi de l’opinion publique portés au même degré de tension que pour la question précédente ?

Certes, les conséquences de l’improprement dénommé « mariage pour tous » bouleversent les valeurs qui fondent notre société, et il est légitime d’en débattre. Mais les problèmes que soulèvent les conséquences et les dérives du libéralisme économique ne menacent ils pas tout autant les fondements de notre vivre ensemble, et ne méritent-ils pas au moins autant sinon plus d’acharnement à en envisager les changements ?

On a longtemps naguère et avec obstination dénoncé les méfaits consubstantiels du communisme. Jusqu’à quel degré d’abaissement de la dignité humaine faudra-t-il attendre pour dénoncer avec la même vigueur la nocivité du système capitaliste libéral et sa dérive financière ? Ségolène Royal ne dit-elle pas très justement qu’il est temps d’ « inventer un autre modèle économique » ? A quand le grand coup de balai salutaire qui nous délivrera de cette hydre broyeuse d’hommes qu’est le capitalisme financiarisé?

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