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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 13:35
la monarchie jupitérienne

Le roi, et tout particulièrement Louis XIV, monarque absolu s’il en fut, parlant au nom du royaume disait « Nous », signifiant ainsi qu’il exprimait l’opinion de tout le peuple dont il se voulait le protecteur par délégation de Dieu et de l’Eglise.

Le Général De Gaulle disait « la France », signifiant ainsi qu’il parlait au nom du pays rassemblé. Il était, pensait-il, indubitablement la France.

 

Que dit Emmanuel Macron ?

Anthologie  pêle-mêle :

 

"Ce que je veux, c'est que vous alliez faire gagner notre projet", a hurlé le candidat Emmanuel Macron en clôture de son meeting parisien,

 

Le président de la République, Emmanuel Macron, était au Congrès des maires de France ce mardi. Lors de son discours, il a déclaré: "Je veux être jugé sur les actes."

 

Pour le sixième épisode du grand débat national, Emmanuel Macron s'est adressé à la jeunesse lors d'une discussion avec un millier de jeunes de Saône-et-Loire.

"Je souhaite, je veux et j'ai besoin que la jeunesse de notre pays fasse de la politique"

 

Un soir, Emmanuel Macron s'est exprimé en direct de Bruxelles à l'issu du dîner avec les 27 dirigeants européens. Il a tenu à poser ses conditions et partager sa vision de cette nouvelle Europe qui se forme. "Je veux rassembler, je veux de la cohérence et de la compétence", a-t-il affirmé.

"Je me fiche de la prochaine élection, je veux réussir"

"Nous rebâtirons la cathédrale, et je veux que ce soit achevé d'ici cinq années".

"J'ai dit la vérité à Whirlpool"

Je veux qu'il nous rende des comptes »

« Je veux bien tous les jours me faire appeler président des riches,

«Je veux que ce sommet du G7 soit utile».

Présentant ses vœux : je veux vous le dire ce soir

Aux pieds noirs : "Donc je le dis aujourd'hui, à chacun et chacune dans vos conditions, dans vos histoires, dans vos traumatismes, parce que je veux être président, je vous ai compris ( tiens, tiens, ça ne vous rappelle rien ?) et je vous aime.

Je veux dire à notre jeunesse, ne vous laissez pas voler l’Europe :"Je veux aller au bout de cette réforme"

Je veux que nous soyons à nouveau fiers d’être français, grâce à notre culture, notre rayonnement international et notre langue. Je veux que nous soyons libres d’entreprendre, d’innover, de réussir quel que soit notre milieu d’origine.Je veux que nous soyons solidaires car la réussite de quelques-uns ne peut pas être le projet pour tout notre pays.Je veux auprès de vous prendre des engagements clairs sur les chantiers essentiels pour l’avenir de notre pays. Car présider, ce n’est pas s’occuper de tout. Ce sont ces mêmes engagements que je demanderai à l’ensemble des parlementaires qui constitueront la majorité présidentielle, parce que nous avons besoin de transfor-mations innovantes et radicales, pas de petits ajustements.

Moi je ne veux plus de l'anonymat sur les plateformes internet »

Fin de citations.

Les enfants disent toujours « je veux », ponctué d’un énergique « Na », tapant des pieds au besoin, pour marquer la fermeté de leur caprice et tenter d’infléchir la résistance des adultes.

Macron, arrivé par infraction à la Présidence de la République pense-t-il de la sorte infléchir le cours de choses par sa seule obstination puérile et forcenée ? Ne serait-il pas plutôt victime de l’acharnement des thuriféraires à lui faire croire que la volonté des êtres peut à elle-seule infléchir le cours des évènements ? Le « je veux » martelé à flots continus l’inclinerait-il à croire à la magie de son verbe ?

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12 mars 2020 4 12 /03 /mars /2020 10:22
Humanisme et arithmétique

Le traitement de l’épidémie du coronavirus en France démontre au moins que la politique de santé des gouvernements successifs qui s’est continuellement limitée à une gestion comptable condamne désormais les pouvoirs publics à jongler avec la pénurie du personnel de santé : rappel de retraités, appel pressant à des étudiants volontaires, restriction ou contingentement du nombre de lits d’hopitaux, restriction du test de contrôle au risque de laisser la contagion se répandre, etc …

Quid pour la suite ? A regarder en direction de l’Italie où des moyens drastiques, voire dramatiques sont appliqués, ne s’achemine-t-on pas vers le même scenario par la force des choses ? Et quoi par exemple ?

Chez nos voisins transalpins, on est réduit à instaurer une hiérarchie dans le traitement des malades. Pour cause de pénurie de personnel et d’installations, les soins ou l’hospitalisation sont réservés par priorité à ceux dont l’espérance de vie est la plus sûre.

Tant pis pour les plus vieux, les plus fragiles, … les plus handicapés aussi ? Qu’ils attendent, mais quoi ?

Ne condamnons pas d’emblée les autorités italiennes acculées à l’urgence. Malgré tout, la formule ne nous rappelle-t-elle pas une sinistre époque et un diabolique calcul purement comptable des vies humaines ?

Nos gouvernants dont le rôle est d’agir avec un coup d’avance ne pouvaient-ils pas se douter d’une telle éventualité ? Confrontés depuis des mois à une sérieuse grogne du personnel de santé condamné à bricoler avec les restrictions humaines et budgétaires, Madame Agnès Buzin et le gouvernement auquel elle appartenait se contentaient de distribuer avec une certaine condescendance  des miettes, des cacahuettes, disait ironiquement un urgentiste.. Or, « Gouverner, c’est prévoir » (Pierre Mendés-France).

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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 13:31
L'Europe et le cabri

Nous avons un marché unique européen, marchandises et capitaux y circulent sans encombres, entrepreneurs et spéculateurs en sont fort aise. Cela réussit aux plus forts et laisse sur le bord du chemin les plus fragiles.

Mais face aux algarades de Donald Trump et aux incursions de Xi Jinping, que répond l’Europe autrement qu’en ordre dispersé?

Et où est l’Europe de la défense ? Et y a-t-il une Europe unie et solidaire pour répondre aux malheurs des naufragés de Lampedusa ou de Lesbos ? Ce qui arrive à l’Italie ou à la Grêce ne concerne-t-il pas toute l’Europe dont elles sont membres ?

Devant les désastres humains vécus en mer, à ceux des Européens qui se réclament à juste titre d’un héritage chrétien, rappelons l’apostrophe du pape jean-Paul 2 adressée jadis à la France : « Qu’as-tu fait de ton héritage » Qu’entendent-ils par « charité chrétienne » ?

Le général de Gaulle ne disait-il pas avec prémonition : "On peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe! l'Europe! l'Europe ! Mais ça ne mène à rien"

Alors, Europe ou pas d’Europe ? Il faudra bien choisir. Mais ne laissons pas les peuples croire à une chimère qu’on aura lâchement entretenue par paresse ou pusillanimité.

On sait très bien que les vieilles nations européennes resteront par pesanteur historique indéfiniment hostiles à une délégation de souveraineté. Chacun veut rester maître chez soi. Aux responsables politiques de prendre le problème à bras le corps et à trancher dans le vif.

Ou bien il faudra bien en venir à une Europe fédérale, ou bien il ne restera plus qu’à se replier vers une constellation de cercles d’intérêts communs élaborant au fil des circonstances des projets consentis. Mais pas de demi-mesures.

Et au demeurant, outre la dimension politique du problème des déplacés, n’y a-t-il pas à offrir à tous ces malheureux qui fuient le malheur une réponse généreuse plus conforme à l’esprit humaniste traditionnel hérité de l’Europe des Lumières ?

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28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 09:57
Gesticulations

Macron ne sait plus où donner de la tête pour glaner les voix qui risqueraient de lui faire défaut pour de la présidentielle de 2022. Il pense avoir trouvé le moyen d’y parvenir, en déployant des astuces grosses comme des maisons : Paroles lénifiantes lors des obsèques de Michel Charasse, hommage aux Invalides à Jean Daniel tout récemment décédé, à l’occasion on va tâter le cul des vaches et croquer quelques rondelles de saucisson au salon de l’agriculture, et autres gesticulations afin de rameuter les voix de gauche qui lui avaient fait confiance en 2017 et se sont évaporées au fil de ses renoncements.

Mais on n’attire pas systématiquement les mouches avec du vinaigre, ni en singeant la danse du ventre !

Où sont les actes qui prouveraient la marche à gauche promise en 2017, l’esprit « et de gauche, et de droite » martelé dans les meetings ?

Terminé le fakir musicien, le lapin sorti du chapeau ou la lune promise à grands coups de gueule. Des actes, vous dit-on, non des paroles « verbales » ! A force de baratins la flûte enchantée s’est enrayée

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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 11:40
"Au loup"

Le Monde du 25/2/2020 titre :

« La présidentielle de 2022 inquiète Macron. Les stratèges de l’Elysée envisagent une possible élimination du chef de l’Etat dès le premier tour de l’élection ».

Or, outre Macron lui-même et Madame Le Pen, on ignore encore pour l’heure quels seront les autres compétiteurs. Alors, en l’état actuel, comment prévoir quels seraient les deux finalistes autres que les deux susnommés ? Malgré toutes les qualités que l’on pourrait prêter à Olivier Faure (P.S.), Bruno Retailleau (L.R.), Jean-Claude Lagarde (U.D.I.) voire Jean-Luc Melenchon (L.F.I.), l’un d’eux serait-il en mesure de se placer dans l’une des deux premières places ? Et d’ailleurs, le pouvoir n’œuvre-t-il pas dès le début pour arriver au  médiatique duo de premier tour ?

Non, vraiment, nous prend-on pour des gogos ?

Ce que craint réellement M. Macron et ses thuriféraires, ce serait qu’il arrive placé derrière Madame Le Pen, ce qui constituerait pour la macronie un véritable et cinglant camouflet. D’où ce cri « Au loup » pour ameuter autant que faire se peut le troupeau. « Sonnez trompettes, battez tambours », il convient de limiter la casse.

Mais de crier « Au loup » ne suffit pas. Il faut des actes convaincants et non pas toutes ces habituelles saillies hautaines et méprisantes envers le petit peuple qui ne tient pas la tête de cordée.

 

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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 14:11
Autisme jupitérien

En campagne pour l’élection présidentielle de 2017, M. Macron avait promis une réforme  du régime des retraites qui les rendrait plus justes. Justice sociale donc, et non pas souci d’équilibre budgétaire. Et voilà que la question s’y invite en squatter au moyen d’un âge pivot.

Or, le déficit de la caisse des retraites vient essentiellement de la baisse des emplois, donc des cotisations, et notamment de la part de l’Etat du fait de la baisse drastique du nombre des fonctionnaires depuis nombre d’années successives. Donc, Etat parmi les responsables. Est-ce aux retraités d’en faire les frais ?

L’opinion publique dans sa grande majorité rejette ce projet de réforme qui a pour principal objectif un souci financier et non pas la justice sociale, qui ne supprime pas toutes les injustices, qui laisse planer un flou général sur bien des questions et demande en quelque sorte au Parlement un chèque en blanc. Ce rejet ne faiblit pas et le pouvoir aurait tort de se prévaloir d’un affaiblissement des manifestations publiques qui n’a que pour seule explication les difficultés pécuniaires des manifestants.

Malgré cela, le pouvoir s’arc-boute sur ses positions et maintient son projet.

A quoi ont servi les grand-messes que le Président a organisées avec un public trié sur le volet, sinon uniquement pour diffuser sa bonne parole, martelant que lui seul avait toujours raison ? Toujours cet argument qu’il suffirait de faire de la pédagogie, comme si les citoyens étaient de parfaits ignorants et qu’on devait systématiquement tout leur décortiquer pour les ramener à la raison.

Par la seule volonté du Prince, hors jeu les syndicats, les associations, l’opinion publique, tous embarqués dans un simulacre de conférence bidon dont on savait pertinemment qu’il n’en sortirait aucun consensus.

Il ne restait plus aux représentants de l’opposition que la manœuvre parlementaire par le truchement de multiples  amendements pour faire gripper la machine et exprimer leur refus .

Belle occasion provoquée par le pouvoir et la majorité croupion pour invoquer l’obstruction systématique des opposants, et se saisir de l’article 49-3 de la Constitution afin d’imposer le projet sans débat. Parlement muselé de fait. Initialement, cet article n’était prévu que pour permettre à un gouvernement peu sûr de sa majorité de faire passer un projet sans risque, et non pas pour museler l’opposition. Belle manipulation de la démocratie !

Il reste encore un moyen pour les oppositions parlementaires d’exprimer, bien que sans effet, leur refus du projet : déposer de conserve une motion de censure qui obligerait le pouvoir à écouter lors du débat les arguments qui démontrent l’injustice et l’amateurisme du projet. Les oppositions en sont-elles capables ? Bonne question.

Tout cela montre à quel point le monde nouveau que nous promettait M. Macron durant la campagne ne conduit en fait qu’à une sorte d’autoritarisme affiché.

Mais attention. Ne voit-on pas qu’une forme d’exaspération ou d’insatisfaction exprimée par la violence monte, à défaut d’être prise en compte par le dialogue social ou une écoute attentive ? Des personnalités politiques agressées verbalement, voire physiquement, des lieux de pouvoir vandalisés, des campagnes agressives ou teintées de haine, bref tout un climat proche de l’insurrection. Où cela va-t-il s’arrêter ou peut-être progresser ?

Après le surgissement du mouvement des gilets jaunes, le Président paraissait avoir pris la mesure du mécontentement. Le temps a passé, et nous revoilà revenus au point de départ du « jupitérisme « , de la suffisance du « premier de cordée » adepte de la verticalité.

Mais « il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ».

 

 

 

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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 13:31
Gare au sniper! A qui le tour?

Benjamin Griveaux en a été victime, frappé en plein vol de sa campagne municipale. Un prédateur a réussi à pirater des photos ou des messages privés à caractères sexuels dit-on, qu’il avait adressés à une personne de ses connaissances. Privés, la précision a son importance. Et ensuite de les livrer à la curiosité morbide du public sur les réseaux sociaux. De ce fait, le piratage est donc illégal et relève des tribunaux.

Ce genre de pratique nauséabonde est devenue un sport national. N’importe qui peut aller à la pêche sur les réseaux sociaux, pirater ce qu’il veut et en faire son jeu de massacre. Belle époque, piteuses mœurs ! Il est possible de saccager une vie d’un simple clic, d’une simple capture d’écran! La chasse est ouverte.

Certains , tout en condamnant le sinistre pirate ont estimé que Benjamin Griveaux  aurait dû faire preuve de plus de prudence et éviter de s’étaler sur les réseaux sociaux. De sorte que la liberté de chacun serait régie par les abus des vautours que sont ces hackeurs de bas étage ?

Viendrait-il à quiconque de reprocher à la victime d’un chauffard de ne pas être restée cloitrée chez elle ? Parce que la violence tend à gagner toutes les sphères de la vie publique et grignoter l’espace privé, plutôt que de rechercher le consensus pour lutter contre ce fléau funeste, on devrait s’imposer une sorte d’autocensure prudente, laissant libre champ aux méfaits des corbeaux de tous acabits ?

Nous sommes à un tournant de la vie publique, la violence gagne tous les domaines. Pour l’heure, elle reste verbale, quelquefois physiques sans que la vie des personnes ne soit encore menacée. Mais quoi, demain ? Faut-il un premier mort pour que la conscience civique se réveille ? Se contentera-t-on comme d’habitude de défiler en brandissant des pancartes de « Plus jamais ça » en guise de lutte contre la goujaterie et la veulerie ?

Condamner ne suffit pas. Il faut combattre !

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12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 16:08
Quid du pluralisme?

M. Macron n’a rassemblé sur son programme au premier tour de la présidentielle de 2017  que 24,01% des suffrages. C’est dire que 76% des électeurs qui se sont exprimés ( plus de 81% des inscrits sur les listes électorales) l’ont rejeté.  Comment dans ces conditions peut-il se prévaloir de l’approbation du pays pour imposer son programme de réforme du régime des retraites ?

Il n’a rassemblé la majorité des voix au second tour ( voix de gauche incluses) que parce que les citoyens ont exprimé leur profond rejet du Front National ripoliné depuis en Rassemblement national. Vote par élimination donc et non pas par choix.

M.Macron aurait donc dû en tenir compte dans l’élaboration de son programme des réformes et prendre en considération les attentes des oppositions.

Au lieu de cela,  arc-bouté sur son autoritarisme, il veut imposer le projet qu’il a élaboré dans sa tour d’ivoire jupitérienne, faisant fi des innombrables manifestations de rejet organisées ici ou là.

On a assez reproché naguère à M. Chirac de n’avoir pas tenu compte durant sa présidence de l’apport des voix de gauche qui lui ont permis d’emporter la victoire en 2002 (82,21%) par rejet là aussi du Front National, pour en exonérer cette fois M.Macron.

Pour 2022, les différents observateurs ou sondeurs n’excluent plus la possibilité d’une présence du Rassemblement national (ex FN) au second tour, voire sa victoire. M. Macron et son parti, le LRM travaillent à ce duel, s’efforçant de marginaliser les oppositions diverses, misant sur un scenario semblable au second tour de 2017.

Dans ces conditions quel choix reste-t-il à ceux qui désormais ne veulent ni de M.Macron, ni de Mme Le Pen ?

Nombre de ceux qui à gauche, du fait de la débâcle des partis traditionnels, avaient voté Macron en 2017 se détournent désormais de celui qui a trahi ses promesses de campagne. Mais pas davantage n’ont-ils l’intention d’accorder leur suffrage au R.N.

Et soyons clairs. Ce n’est pas à leur abstention qu’il faudra attribuer une éventuelle victoire du R.N. La responsabilité en reviendra à la fois à M.Macron qui a cherché par calcul de basse politique à hisser ce parti au niveau du second tour, et aux partis traditionnels d’opposition qui ont passé leur temps à se livrer une guéguerre d’ego au lieu de proposer aux citoyens un projet alternatif crédible.

La démocratie, c’est le pluralisme et le débat et non pas le duel ou le néant. A n’avoir à choisir qu’entre le monarque et l’opposition de sa majesté, cela devient une mascarade ou une démocratie bananière.

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12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 15:48
De l'art ou du cochon?

Le film « J’accuse » de Roman Polenski a été vu par plus de 500 000 spectateurs dès la première semaine de projection en salle. C’est dire sa capacité à séduire les foules. Sa qualité artistique doit peut-être en être pour quelque chose.

Et dans ces conditions, ses douze nominations en vue de l’attribution des Césars 2020 peuvent paraître justifiées.

Mais voilà ! Un autre événement, judiciaire cette fois et non pas artistique, vient polluer la question et soulever la discorde entre les opinions.

Roman Polenski, auteur du film est accusé par une actrice d’agression sexuelle. Et le concernant, ce genre d’accusation n’est pas nouveau.

Gros scandale dans le milieu cinématographique, et contestations diverses concernant le classement des nommés au concours. Pas de distinction pour un violeur, clame-t-on.

Cette controverse soulève une question : Que distingue-t-on ? Une œuvre ou un auteur ?

Une œuvre ? Sont-ce ses qualités artistiques qu’on juge, ou la personnalité de son auteur ? Un jury jugeant une œuvre doit-il recourir à des critères relevant de l’art ou se transporter dans la sphère des mœurs et de la morale ?

En l’occurrence, le film « J’accuse » est-il un bon ou un excellent film ? Et véhicule-t-il des thèmes scandaleux? Il semble que le public a en partie répondu ?

Si des critères moraux doivent interférer concernant la personnalité de l’auteur, que faire des œuvres de Louis-Ferdinand Celine par exemple ? Et faudrait-il passer au crible toutes les autres œuvres  et leurs auteurs? On en trouverait bien dont la morale aurait à rougir et qui auraient échappé à la vigilance des nouveaux justiciers. L’heure est à la radicalité en tous genres, et les bois sont dressés. Pas de faiblesse.

Que la montée de la personne sur l’estrade ne soit pas souhaitée lors de la remise des lauriers pourrait se justifier. On ne voudrait pas donner l’impression qu’on l’honore personnellement. Mais un jury sur l’art devrait semble-t-il s’en tenir là.

Toutes ces questions méritent un véritable débat serein.

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9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 15:23
Pour en finir avec Mila

En revenant à propos de l’affaire Mila sur les propos maladroits qu’elle avait prononcés précipitamment en réponse à une question d’un journaliste, («  l’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience »), la ministre de la justice, Nicole Beloubet a tout dit de ce qu’il faut penser de ce déplorable incident.

Verbatim :

  • l’évidence est là, nul ne doit être menacé de mort, quelle que soit son expression. Rien, absolument rien,  ne justifie ou même n’explique que l’on appelle à l’assassinat d’une personne.
  • En matière de laïcité, il n’y a pas d’accommodements possibles. C’est un bloc inaltérable. Vital.
  • Et si la laïcité renvoie à un régime juridique, elle est plus encore un esprit, un esprit français ; dans les temps actuels, ce bien est précieux, car il repose sur le respect de chacun dans ses convictions.
  • Le crime de lèse-Dieu n’existe pas.

(in Le Monde du 9-10/2/2020)

Il n’y a rien à ajouter à ce qui du coup pourrait servir de vade-mecum à chacun en terme de laïcité et de liberté d’expression.

Ne tournons pas autour du pot. Et pas de procès d’intention à quiconque. Ségolène Royal ancienne ministre et Jean-Michel Apathie journaliste l’approuvant ne disent pas autre chose.

Pas de menaces d’aucune nature contre Mila quand elle critique ou moque la religion, mais non à ses propos d’une violence intentionnelle et d’une vulgarité sans bornes. Nicole Beloubet dit clairement : « , car il repose sur le respect de chacun dans ses convictions. ». Point.

 

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». (Boileau).

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