Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 octobre 2021 6 16 /10 /octobre /2021 13:01
Mémoire et Histoire

Deux étudiants descendants d’indépendantistes algériens invités à participer à un projet de « Mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie » ont démissionné, constatant que « le Président Macron ne veut rien partager : ni les mémoires ni l’histoire, ni les archives qui sont indispensables pour réaliser le travail des historiens ». (Le Monde 16/10/2021).

Certes, le projet n’était sans doute « pas dénué de velleïtés politiques » (ibidem)  Nous sommes à l’approche d’une élection déterminante sur laquelle plane l’ombre du calcul électoraliste. Mais n’y a-t-il pas malgré tout dans ce projet une opportunité de tout mettre à plat – oui, tout - pour faire avancer l’Histoire ? Qui en a peur ? Le rôle de l’Histoire n’est pas de distribuer les bons et les mauvais points, mais de dire le vrai en s’appuyant sur les archives et les témoignages

Or, pour faire avancer l’Histoire, et en l’occurrence celle de la guerre d’Algérie, la collaboration des chercheurs et historiens de tous bords s’impose. «  partager :…les mémoires, …l’histoire, …les archives qui sont indispensables pour réaliser le travail des historiens (ibidem) » ?.  Certes. Mais où sont les archives et les historiens algériens ?

« Ce travail nous paraissait être un chemin ouvert vers ce qui serait une reconnaissance des crimes coloniaux ». ». (ibidem) . Seulement des crimes coloniaux au cours de la guerre d’Algérie ? Les atrocités qui ont accompagné les guerres de décolonisation du XXè siècle ont-elles été le monopole d’un seul camp ?

Et une guerre ne compte-t-elle pas au moins deux belligérants ? Alors, parlons de la guerre d’Algérie.

Aussi que dire des massacres de Melouza, ordonnés par le colonel Saïd Mohammledi en 1957 et perpétrés par les troupes du capitaine Arab assisté du lieutenant Abdelkader El Bazraki de l'ALN (1), où le FLN a sauvagement exterminé une population entière (315 victimes) favorable au MNA (2) concurrent, ou celui du Constantinois (3) déclenché par Zighout Youssef en 1955 (145 victimes, hommes femmes et enfants, dont 70 des 130 européens et environ 70 musulmans massacrées à coups de haches et de pioches) ; le massacre des harkis lâchement abandonnés aux mains des soldats du FLN,  échapperaient-ils  à la recension parce qu’exécutés par les dits colonisés ?

Pourtant, « Nous croyons à la vertu du juste et au travail des historiens » (ibidem). nous disent ces étudiants démissionnaires. Il faut les prendre au mot.

----------------------------------------------------------------

1 Armée de Libération Nationale (bras armé du FLN)

2 Mouvement Nationaliste Algérien, (indépendantiste, concurrent du FLN)

3  A la mine de pyrite d’El Halia à 3km de Philippeville

 

 

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2021 2 05 /10 /octobre /2021 11:12
"Excusez-moi de m'excuser"

Le Président Macron a présenté aux harkis les excuses de la France pour la légèreté, voire parfois le cynisme avec lesquels avait été traité leur sort au sortir de la guerre d’Algérie (1954-1962), guerre sans nom qu’on appelait pudiquement «  opérations de pacification et de maintien de l’ordre » et au cours de laquelle ils avaient loyalement servi la France. A leur arrivée en France accompagnés de leurs familles, on les avait parqués dans des baraquements sinistres à Rivesaltes (Pyrénées Orientales) ou Bias (Lot et Garonne) notamment et dénommés « camps de transit et de reclassement ), un transit qui a duré des décennies. D’autres d’entre eux abandonnés sur place avaient été victimes de massacres abominables par les partisans du FLN.

 Mais il conviendrait de rappeler qu’une telle désinvolture avait déjà été manifestée au lendemain d’une autre guerre coloniale et qui perdure sans grand émoi de la part des autorités administratives ou politiques. Il s’agit du camp de Sainte Livrade ( Haute Garonne ) ayant accueilli des réfugiés d’Indochine après la guerre du même nom (1945-1954) et qui a donné naissance à la C.A.F.I. (Centre d’Accueil des Français d’Indochine). On lit dans leur bulletin :

 

Les oubliés d’Indochine.

Cinquante ans après la chute de Dien Bien Phu, des Français rapatriés d’Indochine vivent toujours dans des baraquements.

Une route défoncée. Des dizaines de baraquements délabrés, alignés les uns à côté des autres, marqués d’une lettre ou d’un numéro, et surmontés d’un toit de tôle. A quelques kilomètres du cœur de Sainte Livrade, un village d’un peu plus de 6 000 âmes, posé sur les berges du Lot, une simple pancarte indique l’entrée du «  Centre d’accueil des Français d’Indochine », le « CAFI ».

On rappelle que la chute de Dien Bien Phu s'est produite en 1954 après la prise du camp retranché par les soldats du Vietminh.

Qui sont ces oubliés ?

Pour la plupart des femmes vietnamiennes mères d’enfants nés de leur vie commune éphémère avec un soldat ou un gradé français vite rentré en France après son temps de service. La France les a reconnus comme sujets français mais leur a administré le même sort accordé plus tard aux harkis.

Même cause, même effets ? La France, dite « berceau des Lumières et de la Fraternité » se condamne-t-elle aussi délibérément à la médiocrité et à l’ingratitude ?

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2021 3 22 /09 /septembre /2021 10:32
Si vertueuses, les énergies renouvelables?

A-t-on étudié les méfaits des éoliennes sur les oiseaux migrateurs, sur la faune marine, sur la santé des riverains ?

Pour produire la quantité d’électricité utile à la vie quotidienne de la totalité des ménages ou nécessaire à l’activité économique, combien de surface cultivable ou d’étendue maritime faudra-t-il confisquer aux paysans ou aux pêcheurs pour installer les éoliennes terrestres ou « off shore » ou les panneaux solaires ? Combien de paysages patrimoniaux sacrifiés ? « Cézanne aurait-il peint la Montagne Sainte Victoire avec des éoliennes » ? (Alain Finkielkraut dixit) ?

 Pour réaliser ces nouveaux outils si vertueux, combien de fosses gigantesques faudra-t-il forer dans les pays producteurs pour extraire les métaux ou les terres rares qui les composent ? Autrement dit, où faudra-t-il exporter la pollution que cela engendre ? (voir en replay le documentaire « La Face cachée des énergies vertes » diffusé sur la chaîne parlementaire LCP le 18 septembre 2021 à 21 heures ou bien lire Alain Finkielkraut : L’Après littérature. Edit. Stock p 171 : « Le lyrisme de la jeunesse congédie la prose de la politique en même temps que la poésie. La prose, c'est-à-dire les dilemmes, les casse-tête, les arbitrages délicats, la question de savoir si, pour limiter les émissions de gaz carbonique, il faut répudier ou développer l'énergie nucléaire, ou enfin le constat déchirant que l'extraction des matières premières nécessaires au fonctionnement des voitures électriques, des éoliennes et des panneaux solaires, qui dépolluent le ciel de l'Europe, aggrave la pollution et augmente le nombre des maladies environnementales dans les pays où elle est pratiquée à grande échelle »).

Comme on voit que l’Ecologie prêchée à la manière de Sainte Greta Thunberg outre qu’elle est punitive, peut aussi être contre-productive.

Partager cet article
Repost0
29 août 2021 7 29 /08 /août /2021 14:01
Eternelle débâcle

En dépit des tragédies vécues jadis ou naguère par des peuples abandonnés ou oubliés après services assurés ou rendus, les Occidentaux se sont obstinés à penser contre toute évidence qu’on pouvait imposer une domination sans fin ou importer d’autorité la démocratie à un peuple malgré lui.

En Algérie, on s’est convaincu ou fait croire à certains que « la Méditerrannée traversait la France comme la Seine traverse Paris », et à d’autres qu’ils étaient Français à part entière malgré des statuts différents criants ; au Vietnam, par de dévastateurs tapis de bombes, on a cru vaincre un peuple assoiffé d’indépendance, ; en Afghanistan l’illusion d’importer la démocratie et de faire émerger un peuple solidaire a mené au désastre que l’on sait. C’était un heurt inévitable contre ici une civilisation millénaire ou là des luttes tribales séculaires

Jusqu’à quand ces consternantes images pathétiques de 1962 en Algérie, 1975 au Vietnam ou aujourd’hui 2021 à Kaboul ?  Et peut-être ailleurs plus tard ?

La supériorité mécanique ou militaire suffisent-elles à justifier une telle obstination ou un tel aveuglement ?

Partager cet article
Repost0
7 août 2021 6 07 /08 /août /2021 10:21
La liberté, et après?

Que veulent-ils tous ces anti-vax ? Défendre les libertés individuelles qu’ils estiment menacées ?

Comme le suggère le Président de la République, je suis libre de boire 5 verres de vin, mais en prenant le volant, je mets en danger les passants qui se trouvent sur mon chemin. Or l’Etat a le devoir de préserver la sécurité des citoyens.

De même, je suis libre de décider si je veux me faire vacciner, mais en le refusant, si je contracte le virus, je risque de contaminer les autres. Et l’Etat a aussi le devoir de préserver la santé des citoyens.

Ainsi vont les droits et libertés individuels dont le champ peut exceptionnellement être rogné en fonction des menaces qui pourraient peser sur la sécurité ou la santé de tous.

En 2000 déjà, Jacques Julliard, historien, essayiste et journaliste écrivait : « Il n’y a de démocratie possible que dans le prélèvement effectué sur l’individu par la communauté ». (Carnets inédits 1987-2020. Collection Bouquins p.317).

Mais en l’occurrence, ne s’agit-il véritablement que de s’opposer à l’obligation de la vaccination ? Il y a là tout un ensemble hétéroclite où se mêlent les gilets jaunes, les anti-vax et des personnalités telles M. Phillipot, Dupont-Aignan, dont on se demande s’ils se soucient réellement des questions des libertés ?

S’il est question de s’opposer à la politique de M. Macron, il y aurait bien d’autres terrains de manœuvres pour mettre en cause sa politique sociale, sa conception du dialogue social ou du rôle des intermédiaires. En la circonstance, on subodore un douteux mélange des genres.

Quant à entendre évoquer le fascisme ou la dictature, ces zozos connaissent-ils bien leur histoire, que diraient-ils de Hitler, de Staline, de Pol Pot , voire de Xi Jinping ou de Poutine ? Le fascisme dans un pays où on peut sans risquer le camp de concentration ou le goulag critiquer ou caricaturer le Président de la République ou le gouvernement, où des juges peuvent librement mettre en examen des personnalités politiques au pouvoir ? Décidément le ridicule ne tue toujours pas.

Et manifester contre l’obligation vaccinale en arborant l’étoile jaune ? L’ignominie n’aurait-elle donc pas de limites ?

Disons à la manière de Descartes que « la çonnerie est la chose du monde la mieux partagée ».

Quant à Georges Brassens il chantait :

« Le temps ne fait rien à l'affaire.

Quand on est con, on est con!

Qu'on ait 20 ans, qu'on soit grand-père

Quand on est con, on est con!

Entre vous plus de controverses,

Cons caduques ou cons débutants.

Petits cons de la dernière averse

Vieux cons des neiges d'antan »

Partager cet article
Repost0
25 juin 2021 5 25 /06 /juin /2021 14:31
Encore Mila!

On juge ces jours-ci « les auteurs de messages haineux adressés à la jeune femme de 18 ans sur les réseaux sociaux depuis janvier 2020 lorsqu’elle a critiqué l’islam » (Le monde 24/6/2021). Messages haineux accompagnés de menaces de mort.

Rappel des faits :

Mila répliquait à des attaques contre son homosexualité, leur déclarant notamment : « Votre religion c’est de la merde, votre Dieu je lui mets le doigt dans le trou du cul … » D’où le déchainement de haine et d’instinct meurtrier à son encontre. Le tout sur les réseaux sociaux.

Dès que l’incident fut porté en place publique, toute l’intelligentsia germanopratine prit fait et cause pour Mila au nom de la liberté d’expression et du droit au blasphème. Et tous de clamer « je suis Mila ».

Mais en la circonstance, était-ce bien de ces deux principes qu’il s’agissait ? C’est Maître Richard Malka, défenseur de Mila qui a judicieusement recadré le débat et le procès en s’adressant aux accusés : « Vous pouvez dire que c’est blessant, que c’est horrible, mais c’est notre droit. Si je me sens blessé, je n’ai pas le droit de menacer de mort, j’ai le droit de porter plainte ». En effet, rien jamais ne peut justifier qu’on brandisse la menace de mort. Les tribunaux et eux seuls sont là pour rendre la justice.

Et défendant dans la foulée la liberté d’expression, Maître Malka poursuit en citant Dante qui éventre Mahomet dans le 8è cercle de la Divine Comédie et Libération qui dessine le Christ en croix portant un préservatif. (Le monde 24/6/2021)

Certes, nous sommes ici en littérature ou en organe de presse et personne n’est sommé de lire. Liberté d’expression et de création. Et de surcroît , la loi ne reconnaît pas le blasphème, terme appartenant au champ sémantique de la religion.

Mais quid de Mila ? S’est-elle bornée à s’exprimer pour se défendre ? Elle s’est adressée nommément à un individu, certes dangereusement menaçant, mais connaissant son origine et subodorant sa religion, elle a intentionnellement tenu un propos qu’il ne pouvait recevoir que comme un blasphème. Il ne s’agit donc plus ici de liberté d’expression ou de laïcité, mais d’insulte intentionnelle à la personne dans son intime croyance. Mila répond à une agression fût-ce verbale, mais va au-delà. Alors, « Plus vulgaire que moi tu meurs » ?

On ne se fait pas justice soi-même. Reportons nous aux propos initiaux de Maître Malka cités plus haut. « J’ai le droit de porter plainte ». La vulgarité et l’outrance verbale ne figurent sans doute pas dans le code pénal, mais la vie sociale a aussi des règles implicites. Le message de Maître Malka s’adresse donc autant à Mila.

On oublie trop souvent que la loi seule ne suffit pas à régler les conditions d’une vie en collectivité. On ne dira pas assez que c’est le partage de valeurs communes qui fonde une communauté. Jadis, on éditait des ouvrages énumérant les règles du « savoir-vivre » et du bon usage. Cette habitude s’est peu à peu éteinte, mais les exigences demeurent. A passer outre, c’est la jungle.

Partager cet article
Repost0
16 mai 2021 7 16 /05 /mai /2021 17:12
Des poids et des mesures ...

Que de bruit et de fureur sur la scène internationale lorsque l’armée yougoslave a voulu s’opposer par la force à l’émancipation du Kosovo en 1998, que Sadam Hussein a autoritairement annexé le Koweit en 1990, que les troupes pro-russes ont pratiquement annexé la Crimée au profit de la république de Russie en 2014, ou qu’elles ont soutenu le soulèvement de la région du Donbass en Ukraine.

Protestations, blâmes, sanctions économiques, manœuvres militaires. Il fallait voir ce qu’on allait voir. Chacun a voulu montrer ses muscles. Il semblait y avoir une communauté internationale soucieuse de défendre le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes.

Et même face au redoutable tigre chinois prêt à avaler l’île autonome de Taïwan ou revendiquant sa souveraineté sur des archipels de la région indo-pacifique, on y assiste ces temps-ci à un déploiement impressionnant de forces navales des nations européennes en plus des Etats-Unis en manœuvres afin de parer à la montée en puissance de la Chine dans cette région du monde.

Or, depuis 1967, Israel entreprend progressivement une véritable annexion de la Cisjordanie que sont sur ce territoire des villes israéliennes telles qu’Ariel, Ma’aleh, Adumim, Betar-Illit et le Gouch-Hetzion. Ces dernières sont néanmoins considérées comme des colonies illégales au regard du droit international par la communauté internationale, à l'exception d’Israel et des Etats-Unis.

Mais hormis cette déclaration de principe ou de vaines résolutions du Conseil de sécurité, y a-t-il réellement une communauté internationale qui prendrait la défense des droits des Palestiniens à disposer d’eux-mêmes ?

De martiaux cliquetis par-ci, de timides chuchotements par-là.

 

 

Partager cet article
Repost0
15 mai 2021 6 15 /05 /mai /2021 11:25
Le droit et la force

Jadis les Cambodgiens, plus près de nous Les Rohingyas en Birmanie, les Ouïghours en Chine, naguère les Tibétains au Tibet, les Tutsi au Rwanda, et on en oublie hélas tant la liste des exactions ou des crimes perpétrés contre des peuples dans le monde est pléthorique, mais au moins lors de chacun de ces malheurs, des voix fermes se sont élevées et ont ameuté le monde.

Il conviendrait par souci d’équité de citer aujourd’hui les expropriations, brimades ou destructions d’oliveraies infligées aux Palestiniens de Cisjordanie.  Par exemple, dans le quartier palestinien de Jérusalem-Est, plus de 500 personnes sont menacées d’expropriation par des colons soutenus par le pouvoir en violation flagrante du droit international. Tous les moyens, harcèlement, violence, sont utilisés pour forcer les Palestiniens à partir de chez eux.

« Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie »

Alors,  chut, parlons d’autre chose. Le silence soudain se fait de plomb.

Partager cet article
Repost0
10 mai 2021 1 10 /05 /mai /2021 09:55
La République, et rien d'autre!

Le 1er article du règlement de discipline générale de l’armée stipule :

« La discipline faisant la force principale des armées, il importe que tout supérieur obtienne de ses subordonnés une obéissance entière et une soumission de tous les instants, que les ordres soient exécutés littéralement, sans hésitation ni murmure; l'autorité qui les donne en est responsable, et la réclamation n’est permise au subordonné que s’il a obéi ».

Cela opportunément rappelé, précisons que dans toute démocratie, le pouvoir militaire est soumis au pouvoir civil. S’en écarter, c’est s’acheminer vers un renversement des hiérarchies et une forme de césarisme. Il suffit de rappeler ce qui faillit advenir à la République en 1961 sous la présidence du général de Gaulle, lorsqu’un « quarteron de généraux en retraite » prétendit dicter au gouvernement sa politique.

Les chefs militaires, tout hauts gradés qu’ils sont ont donc pour supérieurs le Président de la République, chef des armées, et le gouvernement.

Il serait donc utile par les temps qui courent de le rappeler à tous ces galonnés saisis de prurit pétitionnaire surfant sur de déplorables exactions ou filouteries en tous genres et qui prétendent dicter sa conduite au pouvoir civil.

La politique se discute au Parlement, détenteur par délégation de la souveraineté populaire. Et si cette politique ne convient pas, c’est au Parlement qu’il appartient de la remettre en question dans des formes constitutionnelles (motion de censure).

Et pour que tout cela soit parfaitement maîtrisé, il convient que le pouvoir civil offre une vision claire et nette de la politique à mener, et une volonté ferme de la mettre en pratique.

Sommes nous certains de nous trouver dans ce cas de figure ? La ratatouille pré-électorale touillée en ce moment par des prétendants pressés donne-t-elle aux citoyens, et aux chatouilleux gradés le sentiment qu’il y a « un pilote dans l’avion » ?

Il est peut-être utile de rappeler que le Consulat imposé par le coup d’Etat du général Bonaparte le 18 Brumaire An VIII (9 novembre 1799) n’a pu survenir que parce que le Directoire n’a cessé de barboter dans un marasme indescriptible de batailles stériles.

Partager cet article
Repost0
8 mai 2021 6 08 /05 /mai /2021 11:51
Du covid-19 en 2021

Le philosophe André Comte-Sponville dont par ailleurs on prend un réel plaisir à lire les livres (Petit traité des grandes vertus, le capitalisme est-il moral, l’esprit de l’athéisme …) est « effaré que l’on sacrifie en partie l’avenir de nos enfants pour la santé de leurs grands-parents » au cours de la lutte contre le covid-19 (Le Monde du samedi 8-dimanche 9-lundi 10 mai 2021 André Comte-Sponville - Entretien, page 30).

En réalité, si les mesures sanitaires pour combattre le virus ont porté en priorité sur les personnes les plus agées et/ou les plus fragiles, c’est essentiellement parce qu’elles sont bien plus exposées aux formes les plus graves et sont les premières à placer en réanimation. Et parfois, elles en meurent, alors que les plus jeunes y échappent plus fréquemment ou en subissent généralement les formes les moins graves.

Il ne s’est agi de sacrifier personne. En toute humanité et logiquement donc, à ceux qui ont le moins de défense, le plus de moyens, sans délaisser les autres.

Par ailleurs, il a « du mal à (se) dire qu’une maladie dont le taux de létalité est de 0,5%, dont l’âge moyen des décès est de 81 ans … soit une catastrophe sans précédent )

Outre que s’agissant de l’âge moyen des décès, son propos confirme ce qui est dit plus haut, ce qui fait de cette pandémie « une catastrophe sans précédent » tient au fait que pour les autres maux même les plus graves, on  connaît le plus souvent les remèdes ou les vaccins et qu’on est donc en mesure de tenter de les vaincre ou de les faire reculer alors que le covid-19 nous laisse pour l’instant sans défense.

Soudainement, l’humanité se trouve livrée au hasard. De là vient sa sidération.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de roger.rossi.over-blog.com
  • : questions d'actualité. Evènements vécus.
  • Contact

Recherche

Liens