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29 mars 2024 5 29 /03 /mars /2024 10:45
La laïcité, qu'est-ce?

Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat.

 

Titre Ier : Principes. (Articles 1 à 2)

La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

Article 28

Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions.

Article 31

Sont punis de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe et d'un emprisonnement de six jours à deux mois ou de l'une de ces deux peines seulement ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d'exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l'auront déterminé à exercer ou à s'abstenir d'exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d'une association cultuelle, à contribuer ou à s'abstenir de contribuer aux frais d'un culte.

 

La loi assure à la fois la liberté de conscience et celle de l’exercice des  cultes. L’Etat ne reconnaît ni n’en privilégie aucun. Cela doit rester du domaine de la liberté de choix de chacun.

Elle assure l’indépendance de l’Etat et celle des Eglises.

On doit donc comprendre :

La liberté de croire ou de ne pas croire est une affaire privée et donc ne doit pas encombrer l’espace public. La neutralité de l’Etat est ici clairement affirmée. Interdits donc le prosélytisme et l’intimidation.

 

On sait que cette loi avait été nécessaire pour mettre fin à la guerre larvée que l’Eglise catholique menait contre les écoles publiques (« la laïque » disait-on) depuis l’avènement de la République.

Ainsi est née la laïcité, gage de « Liberté, Egalité, Fraternité ».

Devant des tentatives de contourner la loi, elle a été complétée par la loi de 2004 interdisant le port ostensible des tenues ou signes religieux dans les écoles, les collèges et les lycées publics.

Liberté : chacun est libre de croire ou de ne pas croire. La loi  protège contre toute tentative d’intimidation ou de brimade. L’Etat ne s’en mêle pas.

Egalité : L’Etat ne privilégie aucun culte.

Fraternité : ces deux principes assurent la paix sociale, la cohésion et l’entente au sein de la société. Ce qu’on appelle communément le « vivre ensemble ».

La laïcité est consubstantielle de la République.

Or, il apparaît à travers divers récents sondages réalisés au sein des jeunes populations qu’une majorité de jeunes consultés estiment privilégier la liberté, donc le port de signes religieux contre les prescriptions de la loi.

La tentative aujourd’hui réelle et constatée d’invoquer la notion de liberté pour outrepasser la loi, en recourant éventuellement à la contrainte ou à l’intimidation est l’apanage des courants rigoristes ou extrémistes, notamment de l’islamisme qui est une mouvance politique déguisée en courant religieux .

Ici, c’est la liberté qui opprime, et c’est la loi qui protège.

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14 mars 2024 4 14 /03 /mars /2024 16:32
Aider au suicide ?

«  Les forces qui s’opposent au droit à une aide médicale à mourir rappellent celles qui refusaient il y a 50 ans l’IVG »  déclarent dans le journal Le Monde (12/3/2024) d’éminents médecins ou intellectuels.

Encore un amalgame visant à délégitimer ceux qui se refusent à confondre le soin et l’assistance au suicide. Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage. Toujours le même terrorisme intellectuel pour neutraliser toute contradiction. Il ne doit pas y avoir de débat.

Or, « accepter le débat, c’est prendre le risque de changer d’avis ». (Raymond Aron).

Naguère, les opposants à l’IVG conféraient à l’embryon le statut d’humain dès sa fécondation et assimilaient donc l’IVG à un assassinat, déniant à ses défenseurs l’idée que seule la grossesse consentie pouvait, par le projet dont elle procédait, faire du fœtus un humain en devenir.

Quid de l’aide au suicide ? Ici, il y a un humain, certes de santé défaillante, mais humain malgré tout !

Un malade soumis à des souffrances insupportables persistantes en souhaite naturellement la fin, peut-être par la mort en l’absence d’autres issues.

Or, le docteur Koushner alors ministre de la santé ayant considéré que la douleur devait être traitée comme une maladie à part entière, avait énoncé la notion de soins palliatifs et commencé à mettre sur pied des centres  dédiés.

Ces centres devaient œuvrer pour tenter de mettre fin aux souffrances endurées par des malades souvent incurables. Plus tard la loi dite loi Léonetti dénonçait l’acharnement thérapeutique. Les soins palliatifs permettraient ainsi un accompagnement apaisé des malades concernés vers leur fin de vie.

 Qu’en est-il de ces centres ? Leur nombre et leurs équipements personnels et matériels répondent-ils aux besoins réels de la santé des populations ? Hélas non! C’est l’ état de pénurie où sont laissés ces centres qui privent les malades en terrible souffrance d’un choix possible et les poussent vers la seule solution fatale. Les soins palliatifs leur seraient un autre choix offert.

Reste que de grandes souffrances ne peuvent pas toujours être vaincues. Dans ces cas d’espèces, il reste le dialogue singulier entre l’entourage familial, le médecin et si possible le malade assuré de toutes les attentions et affection qu’il mérite. Mais que vient faire la loi là-dedans ? Aider à mourir ne peut se résumer à un texte aussi solennel soit-il, comme si l’intime pouvait se codifier sur le marbre.

Et quid de la souffrance psychologique ? Le malchanceux maltraité par la nature par l’accident ou par la maladie qui souffre de l’image qu’autrui lui renvoie, privé de l’affection et du respect qui lui sont dus en tant qu’humain, va-t-on lui prêter main-forte pour se soustraire définitivement au regard des autres ?

Sommes- nous en marche vers une société productiviste où n’auraient légitimement droit de vie que des éléments aptes à produire de la plus-value et de la photogénie?

On parle déjà de transhumanisme, voire de posthumanisme ou l’humain serait ou amélioré ou augmenté, voire surévalué, où il ne serait plus qu’un auxiliaire de la machine bien plus performante… Est-ce ainsi que nous voulons vivre ?

Vous avez dit « Eugénisme » ?

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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 12:34

IVG

IVG

Article 34 de la Constitution :

Le Congrès a adopté,

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article unique :

Après le dix-septième alinéa de l'article 34 de la Constitution, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. »

La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.

Fait à Paris, le 8 mars 2024.

 

En France, le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est donc désormais « gravé dans le marbre de la Constitution ». Ce droit devient donc imprescriptible..

Mais quid la pratique ?

Le droit au travail aussi est inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946 et repris dans la Constitution de 1958 :

Article 5 du préambule de 1946

"Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi".

Qu’en est-il réellement ?

Les pouvoirs publics ont plutôt tendance à rogner ou mégoter sous des prétextes divers sur les prestations accordées en compensation du chômage imposé par la conjoncture.

Et pour l’IVG ?

La difficulté constante de trouver un établissement de proximité voire un praticien oeuvrant pour l’IVG est déjà en soi un obstacle, le parcours du combattant

En outre, il suffirait qu’un pouvoir réactionnaire décide d’abaisser l’âge maximum légal ouvrant le droit à l’IVG pour rendre son recours extrêmement limité, voire impraticable.

Et combien de praticiens invoquent par intimidation la clause de conscience ?

En vérité, rien n’est véritablement acquis. Et de surcroit, la politique du planning familial et de la contraception peine éternellement à faire son chemin, ce qui pourtant aurait pour vertu d’épargner aux femmes soumises à des grossesses non désirées une démarche qui, quoi qu’on en dise est un véritable drame.

Donc, encore un effort, messieurs les législateur. «  Y a du boulot  ».

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 17:18
Gaza martyre

Dès le lendemain du terrible massacre accompagné de prise d’otages perpétré le 7 octobre 2024 par le Hamas en Israel, le Premier ministre israelien Benyamin Netanyahou avait affirmé qu’il mènerait résolument une guerre sans merci afin de libérer les otages et d’éradiquer définitivement le groupe terroriste.

Qu’en est-il après 5 mois d’âpres combats dans la bande palestinienne de Gaza accompagnés de destructions massives, de près de 30 mille morts civils palestiniens femmes et enfants compris, et d’un déplacement presque total de population du nord vers le sud de l’enclave, la contraignant à s’agglutiner dans un périmètre exigu également soumis à des bombardements meurtriers ?

On compte aujourd’hui un peu plus d’une centaine d’otages libérés non pas en conséquence des combats mais par la négociation menée au cours d’une trêve, et deux autres otages délivrés au cours des opérations militaires. Mais il reste aux mains du Hamas encore plus de 200 otages dont on ignore le sort et l’état de santé.

Quant au Hamas, on attend toujours son éradication définitive. Mais ce but est-il réaliste, voire réel, ou ne servirait-il qu’à prolonger indéfiniment une guerre dont les menées violent sans retenues le droit international ? Eradique-t-on un organisme reposant sur une idéologie, ses dirigeants pouvant être interchangeables et reprenant l’héritage idéologique ? Les exactions, spoliations et agressions que subissent les Palestiniens de Cisjordanie occupée de la part des colons israéliens encouragés par leurs dirigeants n’assurent-elles pas en réaction l’entretien d’un vivier de sympathisants où peut puiser le mouvement terroriste ?

Et au milieu du gué, le bilan dans Gaza est atrocement lourd et accablant.

Pratiquement plus aucune autorité ministérielle ou administrative active, le système d’adduction d’eau détruit, le réseau électrique pulvérisé, plus d’écoles ou d’hôpitaux dignes de ce titre, l’approvisionnement alimentaire absent, son aide internationale résolument perturbé par les autorités israeliennes.

La population gazaouie est soumise à une famine destructrice ou contrainte à un exil qu’elle redoute sans retour.

Alors, que veut véritablement M. Netanyahou ?

Jadis, pour de tels agissements comme en ex-Yougoslavie ou ailleurs, on n’hésitait pas à évoquer des crimes de guerre ou l’épuration ethnique.

Que fait ou dit aujourd’hui la « communauté internationale » s’il en existe une, au delà des indignations verbales ou pétitionnaires ? Assez d’inutiles  « Plus jamais ça » en rang d’oignons stériles.

Quant aux Etats-Unis, soutiens indéfectibles d’Israel et si prompts à propulser des troupes ici ou là, un simple rationnement d’armements envers Israel changerait radicalement le déroulement de la guerre en cours et empêcherait Netanyahou de tenter de réduire Gaza à l’âge de pierre.. Alors ? M. Biden, assez bavarder, agissez !

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2 janvier 2024 2 02 /01 /janvier /2024 15:21
Fuite en avant

M. Netanyahou, premier ministre israelien veut éradiquer le Hamas et délivrer tous les otages capturés lors du raid terroriste du 7 octobre 2023.

Objectifs légitimes après l’incursion surprise entreprise par l’organisation terroriste du Hamas en territoire israélien.

Mais éradiquer le Hamas en bombardant aveuglément l’enclave de Gaza, véritable prison à ciel ouvert où sont confinés sans solution de repli tous les gazaouis ?

« Nous imposons un siège complet à Gaza. Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé […] Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence" avait déclaré Youri Galant, le ministre israélien .de la défense. Des animaux humains  (sic) ?

Tous les Gazaouis ne sont pas des terroristes, mais à n’en pas douter, à mesure que se déroulent les actions brutales et aveugles de l’armée israélienne en territoire gazaoui, cette jeunesse victime de punitions collectives, privée de perspective, ne manquera sans doute pas de sombrer dans les bras du Hamas.

Libérer tous les otages en ramenant progressivement et méthodiquement tout Gaza à l’âge de pierre ? Que peut-on espérer trouver en fin de compte sous les décombres ? Déjà 21 110 Palestiniens tués et 7 780 disparus, reporters internationaux interdits d’accès.

Ajoutée aux exactions des colons israeliens illégitimes en Cisjordanie, cette politique aveugle du gouvernement israélien envers les Palestiniens piétine toutes les règles du droit international et aurait dû l’exposer à l’échelle mondiale à un jugement moralement sévère.

Or, silence radio à travers le monde. Aucune voix pour demander « Pour qui sonne le glas » (John Donne). Personne non plus pour dénoncer dans Gaza tous ces « Grands cimetières sous la lune » (Georges Bernanos).

Une faible étincelle tout de même ces jours-ci. Sans préjuger du bien fondé de la démarche, on retient tout de même qu’au milieu d’un silence assourdissant, l’Afrique du Sud a déposé contre l’Etat d’Israel le 29 décembre 2023 devant la Cour internationale de justice une plainte pour viol de la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. (le Monde du 31/12/23 au 1/1/24).

Elle demande des mesures d’urgence en ordonnant à Israel de cesser ses opérations à Gaza, de renoncer aux déplacements forcés des Palestiniens dans l’enclave et de permettre l’accès des Gazaouis à l’aide humanitaire. (le Monde du 31/12/23 au 1/1/24).

Le président américain lui-même pourtant soutien inconditionnel d’Israel la met en garde sur sa stratégie militaire.

Il faut que chacun dans le monde prenne sans barguigner ses responsabilités. Trop de silence prudent ou complice jadis ou naguère, trop de compromissions. On regardait ailleurs ou on parlait d’autre chose, tandis que la peste ou le choléra sévissait impunément. L’orage passé, on défilait derrière des pancartes affichant glorieusement « Plus jamais ça ».

Jusqu’au cataclysme suivant.

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1 décembre 2023 5 01 /12 /décembre /2023 14:54
Halte au feu!

Traitreusement et sauvagement frappés par le Hamas au cours des massacres du 7 octobre 2023, les Israéliens sont fondés à vouloir anéantir un tel mouvement terroriste dont l’objectif est leur destruction en tant qu’Etat autant que peuple.

Mais un état démocratique et naturellement soumis aux règles du droit international et des lois de la guerre peut-il céder à la rage et au désir de la vengeance, et recourir simplement à la loi du talion ? Œil pour œil, dent pour dent peut-il être la règle constitutionnelle d’un état légal ?

Une attentive lecture de la presse d’information peut éclairer le citoyen et nourrir fructueusement sa réflexion .

Or, qu’y trouve-t-on

En page 2 du journal Le Monde(1/12/23) , on lit :

 

« La direction politique et militaire du Hamas – largement intacte à ce jour, en dehors des commandants locaux tués -  a probablement trouvé refuge dans le sud de la bande de Gaza, en particulier à Khan Younès, zone urbaine ultra-dense, ainsi qu’à Rafah.

A quel prix les traquer sur et sous terre ? Le bilan terrible de l’opération israélienne dans le Nord – près de 15 000 tués, selon les autorités locales, de larges pans de territoires rendus invivables, 80 % de la population déplacée – pose de graves questions en termes moraux, militaires et politiques.

Et plus loin :

 «  En moins d’une semaine, note pour sa part un expert militaire cité dans le Washington Post, Israel a largué l’équivalent d’un an de frappes américaines en Afghanistan ».

 

Encore plus loin :

« le sénateur Bernie Sanders (Vermont) appelait à la fin des bombardements indiscriminés par l’armée israélienne et au droit des Palestiniens à revenir chez eux. Dans ce texte mesuré, Bernie Sanders invitait les Etats-Unis à durcir leur positionnement par rapport au gouvernement israélien, dominé par l’extrême droite.

« L’approche du chèque en blanc doit cesser », écrivait le sénateur, en référence à l’aide militaire américaine de 3,8 milliards de dollars par an (3,46 milliards d’euros) apportée à Israël, sans compter l’enveloppe exceptionnelle de 14,3 milliards demandée par Joe Biden au Congrès. « Nous ne pouvons être complices d’actions en violation du droit international et de notre propre sens de la décence », ajoutait Bernie Sanders. »

 

Qu’en termes mesurés et judicieux les choses sont dites. Alors, tout ça pour ça ? Et on oublie et on continue ? Jusqu’au dernier Palestinien ? Quoi, après qu’il ne restera de Gaza et de la Cisjordanie qu’un vaste champ de ruines ?

 

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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 10:36
Hécatombes

Le bombardement de Guernica a été une attaque aérienne réalisée sur la ville basque espagnole le lundi 26 avril 1937 en appui du coup d’état nationaliste contre le gouvernement de la Seconde république espagnole.

Le nombre officiel de victimes, toujours maintenu depuis par le gouvernement basque avait   fait état de 1 654 morts et de plus de 800 blessés

L’acharnement avec lequel avait été menée cette attaque aérienne avait fait de ce sinistre  épisode un symbole de la barbarie, immortalisé par le peintre Picasso en un célèbre tableau.

Mais quel artiste encore inconnu immortalisera un jour le drame vécu par les Palestiniens de Gaza où les bombardements israéliens ont déjà détruit plus de 40 à 50% du bâti de la ville, causant la mort d’au moins 13 000 personnes ?

L’armée israélienne continue d’affirmer que l’objectif poursuivi est l’extermination des dirigeants de l’organisme terroriste du Hamas censés se cacher dans Gaza.

Mais depuis l’offensive et les bombardements intensifs déclenchés au lendemain des massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, en regard des très nombreuses victimes civiles palestiniennes, combien de dirigeants du Hamas déjà mis hors d’état de nuire ? Combien d'otages délivrés? Et encore combien de bombardements subis comme des punitions collectives par la population civile,  combien de morts innocents pour tenter de débusquer combien de sbires du Hamas  toujours introuvables ?

Moralement, tout ça pour ça ?

 On invoque en certaines circonstances la « Communauté internationale ». Mais y en a-t-il vraiment une ? Et alors, que pense-t-elle dans son assourdissant et courageux silence ?

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13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 09:16
Palestine, l'Arlésienne?

Les otages enlevés par les sbires du Hamas lors de leur expédition du 7 octobre 2023 en territoire israélien leur serviraient ou de monnaie d’échange ou de bouclier humain. Ils seraient donc logiquement détenus quelque part dans les souterrains aux côtés de leurs ravisseurs.

Dans ces conditions on comprend mal pourquoi pour éliminer radicalement les chefs terroristes l’armée israélienne entreprend systématiquement leur destruction au moyen de bombardements aveugles, au risque de tuer avec eux les otages, et de très nombreux civils innocents.

On rappelle que 10 569 personnes auraient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Parmi les morts figureraient 4 324 enfants et 2 823 femmes. Et les opérations aériennes ne sont pas terminées.

Jadis, Israel avait prouvé son habileté à débusquer puis supprimer d’anciens nazis cachés au fin fond de l’Amérique latine ou ailleurs en mobilisant ses services spéciaux, réputés les meilleurs du monde. C’est du reste le rôle de ces organismes de réussir ce genre d’expédition. Le sinistre Adolf Eichmann en a fait les frais en son temps.

D’autre part, l’armée israélienne avait déjà mené dans l’enclave de Gaza au moins trois précédentes opérations contre le Hamas qui étaient censées mettre ce dernier à terre ou au moins hors d’état de nuire.

Ainsi de :

- opération "Pluie d’été" pour libérer le soldat Shalit (juin 2006 ) : libérer le soldat détenu mais également mettre fin aux tirs de roquettes vers le sud d’Israël et identifier les tunnels utilisés par les groupes armés

 

- opération "Plomb durci" pour mettre fin aux tirs de roquettes ( décembre 2008 ) : Environ 1400 palestiniens sont morts lors de ces affrontements, ainsi que trois civils et 10 soldats israéliens.

 

- opération "bordure protectrice" pour détruire les tunnels ( juillet 2014 ) : plus de 2 250 morts civils, et 73 israéliens dont 67 soldats

 

Le Hamas est-il sorti de ces opérations neutralisé ou au moins affaibli au point que la population israélienne puisse vivre en sécurité ?

Le massacre du 7 octobre 2023 nous fournit la réponse.

Alors ? Le pouvoir israélien s’obstinera-t-il à répondre aux entreprises meurtrières du Hamas par ses seules interventions armées, au prix de victimes civiles innocentes toujours plus nombreuses ? La seule réponse militaire suffit-elle à résoudre le problème ? Quand bien même l’enclave de Gaza aura été « ramenée à l’âge de pierre » et sa population pratiquement disparue, quoi après ?

Le Palestinien lambda qui vit à Gaza périodiquement sous les bombes ou en Cisjordanie occupée sans perspective, sous les humiliations ou les violences des colons israéliens, voit le plus fréquemment dans le Hamas non pas un courant terroriste génocidaire mais comme un mouvement de résistance au  service de la cause palestinienne. Et pour lui, tout naturellement, «  ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place ». Triste perspective !

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9 novembre 2023 4 09 /11 /novembre /2023 17:43
Gaza, morte ou vive?

D’après des informations provenant du Hamas et en l’absence de reporters indépendants interdits par l’armée israélienne, 10 569 personnes auraient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Parmi les morts figureraient 4 324 enfants et 2 823 femmes.

Selon Donatella Rovera, la conseillère spéciale sur les crises et les conflits armés pour Amnesty International, elle n’a « jamais vu une catastrophe de cette ampleur se dérouler devant les yeux du monde entier sans qu'il n'y ait la moindre action pour l'arrêter".

Certes, l’armée israelienne  ne pouvait pas rester l’arme aux pieds après le massacre de plus d’un millier d’Israeliens perpétré le 7 octobre 2023 par le Hamas dont l’objectif final reste l’élimination d’Israel en temps que peuple autant qu’Etat.

Pour sa sécurité, Israel cherche l’éradication du Hamas ou au moins de sa tête dirigeante, organisme terroriste qui prétexte lutter pour la défense de la cause palestinienne. Tel est l’objectif de la guerre dans Gaza.

Mais l’élimination du Hamas ou de la douzaine de ses chefs autorise-t-elle la mort de milliers de Palestiniens, de milliers d’enfants et de centaines de femmes ? La mise sous pénurie d’eau, d’électricité, de médicaments toute une population ? la réduction à néant de toute une région ?La guerre a ses règles, un crime de guerre reste un crime de guerre, la fin ne justifie pas tous les moyens.

On peut comprendre que la douleur et la rage rongent le cœur des Israeliens.

Mais la loi et la sérénité doivent demeurer le cadre d’un gouvernement.

Au demeurant, le Hamas n’est pas une association qu’il suffirait d’éliminer pour que soit assurée la sécurité d’Israel. C’est une idéologie génocidaire. Cette hydre perdrait sa tête, une autre tête la remplacerait. Et la jeunesse palestinienne qui vit sous le régime de frustrations et d’humiliations que lui infligent en toutes impunités des colons en Cisjordanie occupée peut opportunément servir de réservoir où le Hamas puiserait ses recrues sous le prétexte de lutter pour les droits des Palestiniens.

Et après?

Enfin, aucun peuple ne peut vivre indéfiniment sans perspective d’autonomie et de repère territorial. Les Palestiniens comme les Israeliens ont le droit de lutter pour leur indépendance et leur sécurité.

Les Etats-Unis doivent se souvenir de la guerre féroce qu’ils ont menée contre le Vietnam et ce qu’il en est résulté..

 

 

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27 octobre 2023 5 27 /10 /octobre /2023 09:45
Hamas démasqué

L’évolution de la situation internationale avait fini par reléguer la question palestinienne  au second plan sinon aux oubliettes.

De fait, par crainte devant la montée en puissance de l’Iran chiite la plupart des Etats arabes sunnites s’étaient progressivement engagés dans un processus de paix avec l’Etat d’Israel sous l’impulsion des Etats-Unis durant la présidence de Donald Trump. Ce fut les accords dits d’Abraham (septembre 2020)

Dans ce contexte, les Palestiniens, observateurs impuissants ont vu s’éloigner la solution à deux Etats, un Etat palestinien et un Etat israélien, telle que l’avait spécifiée la résolution 181 de l’Assemblée générale de l’O.N.U.

 Que la plus grande partie de la communauté internationale obtienne d’Israel la stricte application des résolutions 181 (1947 solution à deux états), 242 (1967 retrait des forces israéliennes des territoires occupés de Cisjordanie) et 338 (1973 cesser le feu), la cause palestinienne y verrait sa solution en voie de réalisation et le Hamas y perdrait son faux nez et sa véritable

nature serait révélée : une organisation fasciste et génocidaire.

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